Commercial performant, Francis se laisse aller à boire. Très vite, il se retrouve seul, sans travail et sans domicile. Ses relations de plus en plus chaotiques avec son ex-femme et son fils se soldent par une rupture. Dans les rues de Lille, Francis partage son temps avec deux compagnons de trottoir. Un jour, l'un d'eux meurt dans son sommeil, victime d'un coma éthylique. Sous le choc, Francis fait une crise de delirium tremens et se retrouve aux urgences psychiatriques. A sa sortie, un concierge d'immeuble le persuade de se rendre avec lui à une réunion des Alcooliques Anonymes. Le témoignage d'une des participantes le bouleverse... Le réalisateur de Nos vies heureuses et des Liens du sang nous livre un film d'une justesse et d'une sensibilité rares, sans pathos aucun, sur la descente aux enfers puis la rédemption d'un homme détruit par l'alcool, en décrivant avec beaucoup de précision les mécanismes autodestructeurs de l'addiction - le titre, traduction d'une expression anglo-saxonne, désigne à la fois la dépendance et les douleurs de la désintoxication. Il raconte surtout, à travers les soubresauts de cette résurrection si peu spectaculaire, "toute la bassesse et toute la grandeur dont l'homme est capable".