Près de quatre siècles après la mise à l'eau des premiers navires négriers, le lien entre le Brésil et l'Afrique de l'Ouest reste profond. Les esclaves africains ont créé la culture du Brésil dans ses joies et ses peines, des souvenirs qui ont traversé les générations. L'Afrique est omniprésente au Brésil et elle pulse tout au long de Quebra Cabeça, le deuxième album de Bixiga 70 pour Glitterbeat. " Ce que nous avons en commun c'est la musique afro-brésilienne " explique le saxophoniste et flûtiste Cuca Ferreira. " Certains d'entre nous viennent du candomblé, d'autres du jazz, reggae, dub, de partout. L'idée était de prendre ces différents éléments qui nous forment, d'Afrique et du Brésil, et de créer quelque chose d'hybride. " L'album capte l'incroyable énergie du groupe sur scène, mais le studio y apporte plus de nuances et de subtilité. Les rythmes sont plus sinueux que jamais, serpentant à travers le funk ghanéen ou nigérien. C'est une musique qui forge des liens et qui retrace l'histoire tout en étant résolument contemporaine.