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Lévy, Bernard-Henri (1948-....)

Contents


Biographie

Famille

Ascendance

Bernard-Henri Lévy est issu d'une famille juive d'Algérie.

L'un de ses arrière-grands-pères maternels était le rabbin de Tlemcen qui se situe à l'ouest du pays. Son père, André Lévy, est originaire de Mascara et, à {{nobr}}, s'engage pour la défense de l'Espagne républicaine avant de combattre au sein du 2{{e}} bataillon de marches, sous les ordres du général Diego Brosset. Sa mère est née Dina Siboni. Il a un frère, Philippe, et une sœur, Véronique, convertie au catholicisme, baptisée le {{date}} et auteur du livre Montre-moi ton visage. Après avoir passé plusieurs années au Maroc, alors protectorat français, sa famille s'installe en France, à Neuilly-sur-Seine, en 1954.

En 1946, son père s'installe à Casablanca dans le quartier d'Anfa et fonde au Maroc la Becob, une société d’importation de bois précieux africains et de résineux (de Finlande, d'URSS ou de Roumanie), rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997. Après la vente de l'entreprise, Bernard-Henri Lévy est resté actionnaire et administrateur de plusieurs sociétés. Il est à la tête de la société civile immobilière Finatrois. Ancien actionnaire de la société de production de cinéma Les films du lendemain, il a cédé ses parts dans cette société pour un euro symbolique, au début de l'année 2013, à sa présidente, Kristina Larsen. Il garde de cette époque une amitié avec Claude Berda.

En 1996, le magazine économique Challenges classe la famille Lévy comme 187{{e}} plus grosse fortune française avec {{nobr}} de francs.

Descendance

En {{nobr}}, il a une fille de sa première union avec le mannequin Isabelle Doutreluigne : Justine Lévy. Après une suite de cambriolages, et une incarcération, elle ne reprend pas la garde de sa fille.

En 1980, il épouse Sylvie Bouscasse, et de leur union naît un fils prénommé Antonin-Balthazar-Solal.

Le {{nobr}}, il épouse l'actrice Arielle Dombasle à Saint-Paul-de-Vence, un an après qu'elle a joué au théâtre de l'Atelier sa pièce Le Jugement dernier.

En {{nobr}}, dans le magazine Harper’s Bazaar, l'artiste millionnaire Daphne Guinness, riche héritière du fabricant de bière irlandais, révèle une relation de cinq ans avec Bernard-Henri Lévy, après qu'ils ont été surpris à Nice en {{nobr}} par des paparazzi. Il écrit pour elle le dialogue du personnage qu'elle joue dans le film The Legend of Lady White Snake. La liaison prend fin en 2013.

Jeunesse

Il fait ses études secondaires au lycée Pasteur de Neuilly, puis deux années de classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand.

L'École normale supérieure (1968-1971)

En 1968, il est reçu à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm où il a comme professeurs de philosophie Jacques Derrida et Louis Althusser.

Il publie un premier article dans la revue Les Temps modernes intitulé « Mexique, nationalisation de l'impérialisme » à la suite d'un séjour au Mexique en 1969.

Sur cette époque, son condisciple Jean-Luc Marion rapporte : {{citation bloc}}

Les débuts (1971-1976)

En 1971, il est reçu {{8e}} à l’agrégation de philosophie.

En {{nobr}}, il écrit dans Combat un long reportage consacré à l'Irlande du Nord ainsi qu'une série d'articles sur le monde paysan français ; dans une problématique maoïste, il montre comment la lutte des classes opère dans les campagnes françaises.

Parrainé par Charles Bettelheim, professeur d’économie proche de Louis Althusser, il voyage dans le sous-continent indien, plus spécialement au Bangladesh durant la guerre de libération contre le Pakistan. À son retour, en {{nobr}}, il écrit son premier livre : Bangla-Desh Nationalisme dans la révolution. Ce premier texte inaugure une série de reportages de guerre qui constituent l'une des caractéristiques de son œuvre.

De retour en France, il est nommé chargé de cours à l’université de Strasbourg, où il enseigne l’épistémologie.

En {{nobr}}, il crée la collection « Figures » chez Grasset, inaugurée par des livres de Jean-Paul Dollé et de Philippe Nemo.

En {{nobr}}, il lance avec Michel Butel le quotidien L'Imprévu qui ne rencontre pas le succès espéré et cesse sa parution après onze numéros, malgré un apport de huit millions de francs.

Il fait partie jusqu’en 1976 des conseillers de François Mitterrand au sein du « Groupe des Experts » où il siège en compagnie de personnalités politiques comme Michel Rocard, Laurent Fabius ou Édith Cresson. François Mitterrand évoque le jeune Bernard-Henri Lévy en ces termes dans son livre L'Abeille et l'Architecte : {{citation bloc}}

Les « nouveaux philosophes »

{{Article détaillé}}

La polémique autour d'André Glucksmann

Le {{nobr}}, dans Le Nouvel Observateur, Bernard-Henri Lévy, 26 ans, salue la parution aux éditions du Seuil de La Cuisinière et le mangeur d'hommes d'André Glucksmann, qui établit un parallèle entre le nazisme et le stalinisme, en attribuant à Marx la responsabilité du Goulag.

Issu de la mouvance maoïste et rompant avec elle, Glucksmann appelle à entreprendre une critique de fond du marxisme, à partir d’une réflexion sur le totalitarisme, alors qu’Alain Badiou, issu de la même mouvance, postule que remettre en cause les principes du marxisme, c’est « jeter le bébé avec l’eau du bain » et que « la démocratie n’est rien d’autre qu’un outil de propagande du capitalisme. »

Glucksmann rejoint Lévy chez Grasset, où {{refsou}}. L'émergence du nouveau en philosophie pose nécessairement un problème dont Michel Foucault, alors, définit les enjeux : {{citation bloc}}

L'émergence du concept

Au printemps 1976, Paul Guilbert et Jean-Marie Borzeix, à la direction des Nouvelles littéraires, demandent à Bernard-Henri Lévy de consacrer un dossier à ce courant de pensée. Paru en {{nobr}}, il s'ouvre sur une préface de Bernard-Henri Lévy, suivie de quatre entretiens : François Châtelet avec Christian Jambet et Guy Lardreau ; Roland Barthes avec Philippe Roger ; Claude Lévi-Strauss avec Jean-Marie Benoist ; Jean-Toussaint Desanti avec Jean-Paul Dollé. Un texte d’Annie Leclerc clôt le dossier. La formule « les nouveaux philosophes », choisie par Lévy, apparaît en titre. Désormais ce courant sera connu sous ce terme.

Le {{nobr}}, dans un article intitulé La grande colère des faits, consacré aux Maîtres Penseurs, l'ouvrage d’André Glucksmann qui va bientôt paraître, Michel Foucault constate : {{citation bloc}}

Un peu auparavant, en {{nobr}}, Michel Foucault et Bernard-Henri Lévy ont publié un entretien dans Le Nouvel Observateur, où Foucault affirme : {{citation bloc}}

C'est à partir de ces bases que se construit la nouvelle philosophie. Au-delà de la remise en cause de la responsabilité des philosophes dans l'histoire, il s'agit de questionner le désir de faire la révolution {{incise}} pour en étudier les tenants et les aboutissants, jusque dans ses effets les plus concrets.

La Barbarie à visage humain (1977)

{{Article détaillé}}

En {{nobr}}, Bernard-Henri Lévy publie La Barbarie à visage humain. S’il se situe dans le même champ critique de Glucksmann, il l’élargit en remettant en cause les principes de la révolution conçue par ce qu’il appelle « l’idéologie du désir », c’est-à-dire le courant de pensée animé par Gilles Deleuze, Félix Guattari et Jean-François Lyotard.

Pour présenter ce livre, BHL critique le rationalisme : {{citation bloc}}

Bernard-Henri Lévy dénonce la tentation totalitaire liée, selon lui, à ce qu'il appelle « la lumière » ou encore « l'optimisme » inscrit au plus profond de la raison qui fonde historiquement la philosophie et accompagne son développement jusqu'au présent. La révolution culturelle chinoise, jusque dans ses prolongements au Cambodge, sous Pol Pot alors en 1977, est « le plus moderne repère de l'optimisme », écrit-il. {{refnec}} {{refnec}}

{{refnec}}

Cet essai déclenche de nombreuses réactions et controverses, notamment de la part de Gilles Deleuze qui dénie à son auteur le statut de philosophe, pour le ravaler à celui de publicitaire sous le label de BHL.

En revanche, dans un texte publié par Les Nouvelles littéraires le {{nobr}}, Roland Barthes apporte son soutien à Bernard-Henri Lévy : {{citation bloc}}

Le {{nobr}}, Bernard Pivot convie sur le plateau de l'émission Apostrophes, Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann, pour débattre de la question : « Les nouveaux philosophes sont-ils de droite ou de gauche ? » Sont également invités Maurice Clavel, qui soutient leurs thèses, et François Aubral et Xavier Delcourt, qui s’y opposent. Le débat fait connaître au grand public les nouveaux philosophes.

Le Testament de Dieu (1979)

{{Article détaillé}}

Le livre

Son second livre Le Testament de Dieu, paru en {{nobr}}, prolonge La Barbarie à visage humain. {{refsou}}{{citation bloc}}

Philippe Sollers note, en rendant compte de l’ouvrage, dans un article paru dans Le Nouvel Observateur du {{nobr}} : {{citation bloc}}

L'historien Pierre Vidal-Naquet relève plusieurs grossières erreurs factuelles dans l'ouvrage ; Bernard-Henri Lévy lui répond dans un texte, publié par Le Nouvel Observateur du {{nobr}}, il écrit : « Pierre Vidal-Naquet vient, peut-être, d’inventer un genre inédit dans la République des Lettres : le rapport de police philosophique ». Pierre Vidal-Naquet répond le {{nobr}} et il est appuyé dans sa critique par le philosophe Cornelius Castoriadis.

Controverse

La controverse, ouverte par Gilles Deleuze lors de la sortie de La Barbarie à visage humain, reprend avec plus d’ampleur avec la sortie du Testament de Dieu.

La critique des erreurs historiques par Pierre Vidal-Naquet sert à Cornelius Castoriadis pour relever « l'imposture » philosophique du « nouveau philosophe » proclamé tel par le numéro « historique » des Nouvelles littéraires. Castoriadis dénonce dans Le Testament de Dieu des objectifs inhérents au souci du profit financier et de l’intérêt personnel : {{citation bloc}}

L'historien Gérard Noiriel voit en eux « des philosophes possédant les titres requis pour pouvoir être considérés comme des “penseurs” (normaliens et agrégés de philosophie), mais [qui sont] davantage attirés par le journalisme que par la recherche, [qui] se lancent dans la publication d'essais grand public qui rencontrent d'emblée un fort succès dans les médias ». Il estime que {{citation}}.

L'historien François Cusset observe que {{citation}}.

Le philosophe Bruno Jeanmart et le journaliste Richard Labévière ont écrit en 2007 Bernard-Henri Lévy ou la règle du Je, un ouvrage destiné à justifier, auprès des étudiants, l'absence de Bernard-Henri Lévy dans le programme de l'agrégation de philosophie. À la suite de l'analyse de ses œuvres, ils y dénoncent l'absence de concepts, outils de base dans la démarche philosophique, et affirment qu'il aurait davantage un rôle d'essayiste que de philosophe et qu'{{citation}}.

L'hommage d'Emmanuel Levinas

Emmanuel Levinas rend hommage à Bernard-Henri Lévy et le salue dans un texte paru dans son livre Au-delà du verset : {{citation bloc}}

De 1980 à 1993

En 1980, il a participé à la fondation de l’association L’Action internationale contre la faim avec Marek Halter, Jacques Attali, Françoise Giroud et quelques autres, et c’est lui qui rédigera la charte de l’association ; il s’en dissociera six ans plus tard, au moment de l’affaire éthiopienne et du grand débat qui secouera les grandes ONG sur les « effets pervers » de l’aide ; Bernard-Henri Lévy était alors partisan, comme Médecins sans frontières, d’arrêter d’envoyer des aides qui ne faisaient que renforcer et enrichir les bourreaux et il fut, sur ce point, mis en minorité. La même année, BHL et Marek Halter créent le Comité des Droits de l’Homme qui milite pour le boycott des Jeux olympiques d'été de 1980, qui ont lieu à Moscou.

L'Idéologie française (1981)

{{Article détaillé}}

En {{nobr}}, paraît chez Grasset L'Idéologie française, dans lequel Bernard-Henry Lévy fait de la France le laboratoire conceptuel du fascisme européen. Il y étudie notamment la Révolution nationale qui, entre 1940 et 1944, impose, selon lui, un État fasciste spécifiquement français, fondé sur le concept moderne de race, la haine de l'abstraction, le dénigrement des débats théoriques, l'horreur des intellectuels, le culte du vitalisme et le mot d'ordre du « retour au concret ». Les fascistes français comme Brasillach, Drieu, Rebatet, etc., c'est-à-dire les « collabos », sont méprisés à Vichy. Le fascisme de Vichy a été pensé et mis en place par des hommes profondément germanophobes, « irrigués de culture et d’humanisme classiques, pétris de bienséance et de conformisme patriotes, qui accouchèrent, quatre ans durant, de la version française de l’abjection du siècle », selon Lévy.

Lévy tente de réveiller la mémoire et d'en tirer les leçons. S'il opposait frontalement Athènes (la raison universelle) et Jérusalem (l'âme singulière) dans Le Testament de Dieu, Lévy admet maintenant qu'il y a bien un lieu où la philosophie grecque rejoint la littérature juive : ce lieu, c’est Rome, c’est l’Église romaine, urbi et orbi, où concilier rationalité et singularité dans l’âme judéo-platonicienne. Ce lieu, c'est également l'école freudienne de Paris ; ce lieu, c'est cosmopolis.

Très controversé, l'ouvrage fut particulièrement critiqué par Raymond Aron (pour qui {{citation}}), Paul Thibaud, Emmanuel Le Roy Ladurie ou encore Pierre Nora, mais est salué par l'écrivain Philippe Sollers comme {{citation}}. Le philosophe Jean-Toussaint Desanti dans le Matin de Paris, salue un livre « dur à entendre » mais « salutaire » et qui « réveille ». Jorge Semprun dans le Point demande que l'on {{citation}}. Quant à Jean-François Revel, il répond à Raymond Aron, dans l'Express, que, si la thèse de Lévy peut {{citation}}. Quant aux {{citation}} reprochées à l'auteur, le même Jean-François Revel dit en avoir {{citation}}. Les analyses de Lévy rejoignent notamment celles de Robert Paxton et de Zeev Sternhell.

Pour Éric Zemmour, L'Idéologie française, en dépit des critiques d'intellectuels de grand renom, eut une longue influence sur les élites françaises et leur offrit un « prêt à penser », nouvelle variation du cosmopolitisme aristocratique du XVIIIeme siècle, avec pour unique objet la haine de la France.

Du voyage au Pakistan (1981) au conseil de surveillance d'Arte (1993)

En {{nobr}}, Bernard-Henri Lévy part au Pakistan avec Marek Halter et Renzo Rossellini afin de remettre aux résistants afghans trois postes émetteurs radio, achetés par le Comité des Droits de l'Homme et utilisés par « Radio Kaboul », qui appelle à la résistance armée contre l'occupation soviétique. Il évoque cette rencontre avec le commandant Massoud dans ses Réflexions sur la Guerre, le Mal et la fin de l’Histoire parues en 2002. À cette occasion, le journaliste Christophe de Ponfilly affirme que Lévy rencontra Massoud en 1998, lors d'un autre voyage en Afghanistan, et non en 1981.

En {{nobr}}, Bernard-Henri Lévy publie son premier roman, Le Diable en tête, paru chez Grasset.

{{citation}}, note Jacques Henric.

À quelques exceptions près, Le Diable en tête est plutôt bien accueilli par la critique et le public. Il obtient le prix Médicis.

{{Article détaillé}}

En {{nobr}}, il publie L’Éloge des intellectuels (Grasset).

En {{nobr}}, il reçoit le prix Interallié pour son roman Les Derniers Jours de Charles Baudelaire publié chez Grasset.

En {{nobr}}, il lance et dirige une revue intitulée La Règle du jeu.

En 1991, il est nommé pour un an président de la Commission d’avance sur recettes au cinéma.

Le {{nobr}}, il suggère à François Mitterrand de soutenir le président de la République de Bosnie-Herzégovine Alija Izetbegović, isolé dans Sarajevo assiégé. Le 27, Hubert Védrine lui apprend que François Mitterrand s'est envolé pour la Yougoslavie. Interviewé par Bernard-Henri Lévy pour le film Bosna !, François Mitterrand, un an et demi plus tard, le 16 février 1994, lui confie que c’est lui, BHL, qui a été à l’origine de ce voyage. Les mots de François Mitterrand, à l'image, sont exactement ceux-ci : {{citation}}

En {{nobr}}, France 3 diffuse Un jour dans la mort de Sarajevo, un documentaire réalisé par Bernard-Henri Lévy et Alain Ferrari. Lévy souhaite dénoncer le martyre de cette ville « œcuménique » et la souffrance des habitants qui résistent héroïquement à des bombardements incessants (cf. l'article « guerre de Bosnie »).

En juillet 1993, il est nommé président du conseil de surveillance de la chaîne Arte {{refnec}}.

De 1994 à 2005

En {{nobr}}, il présente au festival de Cannes « Bosna ! », le film qu’il a tourné dans Sarajevo assiégée, dans les tranchées tenues par l’armée bosniaque et dans les combats que celle-ci mène contre les milices serbes. Jean Daniel consacre au film un éditorial très élogieux sous le titre « Malraux ou rien » dans le Nouvel Observateur du {{nobr}}. {{citation}}.

Puis, dans la foulée du film, à l'occasion des élections européennes, il a, depuis le tremplin constitué par l’émission L’Heure de vérité, animée par François-Henri de Virieu, lancé l’idée de la liste « L'Europe commence à Sarajevo » pour contraindre les partis politiques à prendre en compte la situation dans les Balkans. Dirigée par Léon Schwartzenberg, elle comprend, outre Bernard-Henri Lévy, Romain Goupil, Pascal Bruckner, André Glucksmann, Michel Polac, Alain Touraine… De nombreuses personnalités soutiendront la liste tels : Marek Halter, Susan Sontag et Paul Auster, la Sud-Africaine, prix Nobel de littérature, Nadine Gordimer, l’ancien maire de Belgrade Bogdan Bogdanović. Cependant, le {{nobr}}, à quelques jours des élections, Bernard-Henri Lévy annonce le retrait de la liste, déclarant : {{citation}}. Maintenue par Léon Schwartzenberg, cette liste, qui avait été créditée un temps de 12 % d'intentions de vote, obtiendra finalement 1 % des suffrages exprimés.

Contre la purification ethnique au Kosovo et, surtout, contre l’islamisme radical, il publie en {{nobr}} La Pureté dangereuse, Grasset. Son combat pour les intellectuels de Bosnie-Herzégovine se poursuit et débouche sur la publication en {{nobr}} du livre Le Lys et la Cendre, Journal d'un écrivain au temps de la guerre de Bosnie, Grasset.

En 1995, dans les colonnes du Point, il dénonce l’attribution de la Palme d'or à Cannes cette année-là à Emir Kusturica et son film Underground. Contrairement à Alain Finkielkraut, il verra, lui, en revanche, le film et rendra hommage au talent du cinéaste comme en témoigne l’entier Bloc-Notes qu’il y consacrera lors de sa sortie en salles. {{citation}}.

En 1997, il réalise au Mexique un film de fiction, Le Jour et la Nuit, mettant en scène son épouse Arielle Dombasle, mais aussi Alain Delon, Lauren Bacall et Karl Zéro. Le scénario fut coécrit par Bernard-Henri Lévy et Jean-Paul Enthoven. Ce film fut un fiasco retentissant tant critique que public, et demeure à ce jour sa seule tentative de cinéma de fiction. Face à cet échec, BHL regretta en particulier {{citation}} et d'avoir fait {{citation}}. Les Cahiers du cinéma l'ont qualifié de {{citation}}, et ont regretté que de l'argent du cinéma mexicain soit allé à ce film plutôt qu'à des cinéastes mexicains {{citation}}.

En 2000, il publie Le Siècle de Sartre aux éditions Grasset.

Fin 2001, il soutient l'intervention américaine en Afghanistan et proclame en novembre 2001 à propos de cette intervention : {{citation}}.

En {{nobr}}, il fonde avec Alain Finkielkraut et Benny Lévy, à Jérusalem, l'Institut d'études lévinassiennes, consacré à la pensée et à l'œuvre du philosophe Emmanuel Lévinas.

En {{nobr}}, le président de la République Jacques Chirac et le premier ministre Lionel Jospin lui confient la mission de reconstruction culturelle d’un Afghanistan libre. À son retour en France au printemps, Lévy présente son rapport au président de la République et au Premier ministre sur la contribution de la France à la reconstruction de l’Afghanistan publié par La documentation Française et Grasset, qui comporte en seule annexe : un discours de Bernard-Henri.

En 2002 et 2003, il ne se positionne pas contre la guerre en Irak. Dans un article publié en 2002, il écrit que {{citation}}. Pour ces raisons, il trouve cette guerre {{citation}}, mais aussi {{citation}} notamment à cause des conséquences négatives qu'il entrevoit en matière de lutte contre le terrorisme.

En {{nobr}}, il publie Qui a tué Daniel Pearl ? aux éditions Grasset. En citant les noms de ses informateurs pakistanais, il expose ceux-ci aux représailles des talibans. Ce livre est également critiqué par des spécialistes comme William Dalrymple pour ses erreurs factuelles, ainsi que pour le manque de rigueur et de compétences sur le sujet de son auteur.

En {{nobr}}, il participe au colloque consacré à Jean-Paul Sartre au centre culturel international de Cerisy.

De 2006 à 2007

Début 2006, il publie aux éditions américaines Random House son livre sur les États-Unis, American Vertigo, parution précédée d'une tournée de conférences dans ce pays. En France comme outre-Atlantique, l’ouvrage, à quelques exceptions près, est accueilli par une douche froide et décrit comme une enfilade de clichés.

En {{nobr}}, il soutient d'abord Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire interne du Parti socialiste qui doit désigner le candidat du parti pour l’élection présidentielle, mais rejoint finalement la candidate choisie par le Parti socialiste Ségolène Royal dès le mois de {{nobr}}, la considérant comme « courageuse ». Il annonce son choix publiquement après les propos du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide, propos qu'il juge « inacceptables ». Il sera à ses côtés pendant toute la campagne.

Le {{nobr}}, Ségolène Royal publiera, en « Une » du journal Le Monde, un article intitulé « BHL, François Mitterrand, la meute et moi » où elle volera au secours de son ami, victime à ce moment-là d’attaques particulièrement virulentes. {{citation}}

En {{nobr}}, BHL publie un livre sur le Parti socialiste, Ce grand cadavre à la renverse (Grasset). L'auteur commence son ouvrage en indiquant que Nicolas Sarkozy lui a demandé de le soutenir lors de la dernière élection présidentielle. BHL précise qu'il a refusé parce qu'il fait partie de la gauche. Ce qui le conduit à définir la gauche tout en indiquant l'évolution dangereuse qui lui semble être la sienne. La gauche se définit, selon l'auteur, comme le courant politique auquel appartiennent ceux qui sont anticolonialistes, portent un jugement positif sur Mai 68, négatif sur Vichy et qui se reconnaissent dans le combat des dreyfusards. La gauche connaît une évolution qui la conduit, selon Bernard-Henri Lévy :

  1. à devenir antiaméricaine de façon trop systématique ;
  2. à se détourner de l'idée de liberté ;
  3. à devenir complaisante à l'égard d'Al-Qaïda et du Hamas. Une prise de position de l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter sur un dialogue possible avec le Hamas est citée comme exemple de cette évolution ;
  4. à cesser d'être universaliste ou internationaliste, devenant chauvine.

Depuis le début de l'année 2007, BHL est actionnaire et membre du conseil de surveillance du journal Libération.

De 2007 à 2012

Lors de la guerre d'Ossétie du Sud de 2008, BHL se rend en Géorgie en {{nobr}}, publiant le récit de son voyage dans deux pages « Témoignages » du Monde. Un article de Rue89 montre que son témoignage est imprécis, notamment grâce à plusieurs témoignages (dont celui de l'eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin). Son compagnon de voyage, Raphaël Glucksmann, le soutient vigoureusement dans un droit de réponse publié par Rue89, le {{nobr}}. Dans son témoignage, il écrit notamment : {{citation}}.

En {{nobr}}, il publie Left in dark times, version américaine de Ce grand cadavre à la renverse, chez Random House.

Le {{nobr}}, parution de Ennemis publics de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy, coédité par Flammarion et Grasset, qui réunit une correspondance polémique échangée par les auteurs.

En 2008, il prendra parti auprès de Claude Askolovitch et en opposition à Guy Bedos dans l'affaire Siné.

Lors de la guerre de Gaza 2008-2009, BHL se rend en Israël, publiant le récit de son voyage dans le JDD. Dans cet article il constate que la bande de Gaza, évacuée par Israël en 2005 et soumise depuis à un blocus humanitaire, est devenue non l'embryon de l'État palestinien tant espéré, mais {{citation}}. Il accuse la désinformation du {{citation}} en rappelant l'affaire du {{citation}} de Jénine où les {{nobr}} palestiniennes annoncées initialement dans la presse seront en définitive chiffrées à 52. Il conteste également la {{citation}} du blocus humanitaire, blocus pourtant confirmé par des organismes internationaux. Mais surtout il témoigne du réel désir de paix de responsables israéliens et palestiniens en particulier Ehoud Olmert et Moustafa Barghouti. Ce témoignage sera qualifié par Acrimed de « tract de propagande ».

En {{nobr}}, il publie dans le journal Le Point une note de soutien à Israël justifiant l'opération Plomb durci.

À partir de 2009, il s'engage très activement dans la campagne qui réunit nombre de politiciens et intellectuels de la gauche française protestant contre l'extradition de l'ancien terroriste italien d'extrême gauche Cesare Battisti condamné pour quatre homicides dans la péninsule{{,}}.

En 2009, il déclare que le Parti socialiste {{citation}} pour {{citation}} depuis le déclin du communisme. Car d'après lui le Parti socialiste n'incarne plus la gauche française ni l'espérance de qui que ce soit. À ses yeux, le Parti socialiste doit renouer avec l'essentiel, l'identité même de la gauche selon lui : l'antifascisme, l'anticolonialisme et l'anti-totalitarisme, et il voit l'égalité comme le point de convergence de ces trois principes. Il exprime l'espoir de reconstruire, sur les ruines du Parti socialiste, la gauche de demain, moderne et réinventée.

Le {{nobr}}, Bernard-Henri Lévy apporte son soutien à Roman Polanski, réalisateur arrêté le {{nobr}}} à Zurich en Suisse pour une accusation de viol sur mineure. BHL, selon ses propos, considérait que c'était un scandale que d’arrêter un homme plus de trente ans après les faits, que cela n'avait pas de sens. Il fait d'ailleurs signer une pétition sur son site.

Le {{nobr}}, dans un article du Corriere della Sera, il prend la défense des papes Benoît XVI et Pie XII qu'il présente tous deux comme des « boucs émissaires » victimes de la « désinformation ». De {{nobr}}, présenté par lui comme coauteur « d'un des manifestes antinazis les plus fermes et les plus éloquents », il s'étonne qu'on fasse porter sur lui la responsabilité du silence généralisé des dirigeants de l'époque alors que sans armées le pape a pu néanmoins sauver nombre de vies humaines{{,}}.

Dans son ouvrage De la guerre en philosophie paru en {{nobr}}, il cite les réflexions du philosophe Jean-Baptiste Botul, alors que celui-ci est un personnage fictif inventé par le journaliste Frédéric Pagès. Ce dernier évoque un {{citation}}. BHL est toutefois la risée de la presse étrangère. L'Express rapporte par ailleurs fin {{nobr}} que {{citation}}. Dans Pièces d'identité, il combat les souverainetés nationales et incite les politiciens à embrasser la loi du marché et la mondialisation, arguant que « l'anti-américanisme est une métaphore de l'antisémitisme ». Au nom de l'idée du « juif d'affirmation », il incite également les juifs au repli communautaire tout en fustigeant les juifs assimilés.

Le {{nobr}}, dans un article du journal Libération, il déclare que {{citation}} et défend l'attaque israélienne du 31 mai 2010 contre des navires transportant de l'aide humanitaire vers Gaza.

En 2011, il crée le prix Saint-Germain.

Le {{nobr}}, il apporte publiquement son soutien à Dominique Strauss-Kahn, qui venait d'être accusé de viol sur une employée d'hôtel. Toujours en {{nobr}}, Bernard-Henri Lévy est accusé avec Alexandre Adler, Caroline Fourest et quelques autres, d'être un intellectuel faussaire, selon le titre du livre de Pascal Boniface, qui consacre un chapitre à ce qu'il considère être les « multiples mensonges, contre-vérités » de ce dernier.

Le {{nobr}}, se déroule la parution de son livre La Guerre sans l'aimer (éditions Grasset), la chronique d'un écrivain et philosophe, devenu activiste et émancipateur d'un peuple, au cœur du « printemps libyen »{{,}}. Il affirme le {{nobr}} s'être engagé en Libye en tant que juif et sioniste : {{citation}}.

En {{nobr}}, la revue américaine Foreign Policy publie son classement des {{nobr}} les plus influentes au monde et Bernard-Henri Lévy figure, dans ce classement, à la {{nobr}}.

Le {{nobr}}, il présente au Festival de Cannes en sélection officielle, son film documentaire le Serment de Tobrouk sur la guerre en Libye qui mit fin au régime Mouammar Kadhafi, projeté en séance spéciale et qui sera distribué aux États-Unis par Harvey Weinstein.

De 2013 à 2015

Dans l'exposition Les aventures de la vérité (en écho aux Aventures de la liberté), divisée en sept « séquences faisant référence aux stations de la Via Dolorosa à, Jérusalem » : La Fatalité des ombres, Technique du coup d'état, la Voie Royale, Contre-Être, Tombeau de la philosophie, La revanche de Platon et Plastèmes et philosophèmes, il réunit {{nobr}} autour de la philosophie avec Lucas Cranach l'Ancien, Jeff Koons, Jean-Michel Basquiat, Jackson Pollock, Juan Gris, Cathy Cordova, Florence Monnier, Julien Canovas, Guy Debord, Philippe de Champaigne, Elsa von Freytag-Loringhoven, Takashi Murakami, Kehinde Wiley, Paul Chenavard, Joseph Kosuth, Jake et Dinos Chapman, Wangechi Mutu, Pierre et Gilles, Anselm Kiefer, Pierre Soulages, Jacques Martinez, Matthew Day Jackson, Bronzino, Picabia, Jim Dine, Marco del Re, Raymond Lulle, Miquel Barceló, Olafur Eliasson, Alexandre Singh, Huang Yong Ping, Jacques Monory, Gérard Garouste, Kehinde Wiley, Michiel Coxcie, Franz Kline, Maurizio Cattelan, Zeng Fanzhi ou Enrico Castellani et Marina Abramovic en collaboration avec la Fondation Maeght{{,}}{{,}}

Dans La Règle du Jeu, revue qu'il a fondée et qu'il dirige, BHL fait l'objet d'une critique élogieuse de Baptiste Rossi ; dans Le Point, Nathalie Rheims titre : « BHL, le Magnifique », en référence au livre Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald. Cependant, dans Rue89, Laurent Calixte lui répond ironiquement : {{citation}}, alors que Le Figaro évoque un « Jeff Koons de la philosophie » […] {{citation}} critiquant le {{citation}}.

Le {{nobr}}, BHL est nommé citoyen d'honneur de Sarajevo pour ses prises de position pendant la guerre de 1992-1995.

En 2014, il lance un appel sur le plateau du Grand journal de Canal+ pour annuler les Jeux olympiques de Sotchi à la suite des manifestations pro-européennes de 2013-2014 en Ukraine.

En {{nobr}}, BHL décide de reprendre le théâtre en lançant tambour battant sa pièce Hôtel Europe au Théâtre de l’Atelier, avec Jacques Weber dans l'unique rôle. Très commentée dans les médias, la pièce reçoit la visite de Manuel Valls, François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que les éloges de ce dernier. Cependant, la critique et le public ne suivent pas, et la pièce est déprogrammée dès le {{nobr}} au lieu du {{nobr}}.

Le {{nobr}}, il prononce un discours contre l'antisémitisme à la tribune de l'ONU, concluant son propos par : {{Citation bloc}}

Le {{nobr}}, il conduit une délégation de combattants kurdes au palais de l'Élysée, pour y rencontrer le président François Hollande.