Betti, Laura (1934-2004)
Biographie
{{...}} Tout d'abord chanteuse, elle fait sa première apparition dans La Dolce Vita de Federico Fellini. Laura Betti restera avant tout l'égérie de Pier Paolo Pasolini pour lequel elle travaillera à plusieurs reprises (Théorème lui vaut le prix d'interprétation à la Mostra de Venise en 1968).
Elle apparaîtra aussi dans les films d'autres grands réalisateurs tels que Bernardo Bertolucci (le rôle de Regina dans 1900), Roberto Rossellini, Marco Bellocchio, les frères Taviani, André Téchiné...
Le critique et dramaturge italien Tullio Kezich écrit à son sujet, en 1960, dans le livret du spectacle Giro a Vuoto : « Voilà Laura Betti : frivole, effrontée, intellectuelle, nymphe égérie des écrivains, amante indiscrète d'hommes fabuleux. Quand ses voisins d'en face la voient sortir sur le balcon, avec ses bas noirs, ils appellent la police. Son appartement de la Via del Babuino est son reflet fidèle, avec ses gravures indiennes, les cadres de sa grand-mère, les photos de Moravia et de Luchino, le piano de location, les disques de Phinéas Newborn jr, les affiches de corrida, un mannequin hollandais qui fait du yoga, dans le salon, les valises d'un Grec, qui bloquent l'entrée, un peintre philippin qui dort sur le canapé. Et au milieu de tout ça, Laura parlant au téléphone en italien, français, anglais, bolognais avec, ici et là, une incursion dans le romanesco canaille de son ami Pasolini ».