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Girardot, Annie (1931-2011)

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Biographie

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Jeunesse et formation

Annie Girardot est née à Paris d'une mère sage-femme, Raymonde-Noëlle-Félicie Girardot, et de père inconnu (un homme marié qui ne la reconnaîtra pas et mourra alors qu'elle est âgée de 2 ans). Elle suit des études d'infirmière à Caen pour être sage-femme comme sa mère mais, rapidement, elle se consacre à sa passion, la comédie.

Élève au conservatoire de la rue Blanche dès 1949, Annie Girardot fait, parallèlement, des apparitions, le soir, dans des cabarets (La Rose rouge, à Montmartre, sous le pseudonyme d'Annie Girard, ou au Lapin Agile), et participe à des revues telles Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry, dans laquelle elle côtoie d'autres futurs « grands » : Michel Serrault, Jean Poiret, Jacqueline Maillan…

En juillet 1954, elle sort du Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec deux premiers prix (elle fait ainsi partie de la promotion qui a vu émerger quelques-uns des grands comédiens de l'après-guerre : Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Bruno Cremer, Françoise Fabian, Pierre Vernier, Philippe Noiret et Claude Rich entre autres). Elle est engagée peu après à la Comédie-Française. Son interprétation de La Machine à écrire, en 1956, aux côtés de Robert Hirsch, est particulièrement remarquée par Jean Cocteau, qui voit en elle {{Citation}}.

La Comédie-Française lui fait alors la proposition de devenir sociétaire. Désirant se sentir libre de ses choix artistiques et attirée de plus en plus par le cinéma, Annie Girardot refuse et démissionne à contre-cœur de la grande institution en juillet 1958.

Carrière

Ses premières apparitions au cinéma sont moins éclatantes, dans des films mineurs, mais elle tient remarquablement tête à Jean Gabin dans deux séries noires : Le rouge est mis et Maigret tend un piège.

Un des grands maîtres du cinéma italien, Luchino Visconti, également metteur en scène de pièces de théâtre, fait appel à elle pour jouer à Paris une pièce aux côtés de Jean Marais : Deux sur la balançoire. Le triomphe est absolu et les critiques sont emballés par la prestation magnifique de « la Girardot ».

Impressionné par le talent d'Annie, Visconti lui propose dans la foulée un rôle dans son film Rocco et ses frères. Là encore, la prestation est unanimement saluée et le film fait d'elle une star, aux côtés d'autres débutants tels que Alain Delon (qui restera à jamais un ami fidèle de la comédienne), Renato Salvatori ou Claudia Cardinale. Sur le tournage, alors qu'Alain Delon et Romy Schneider vivent les premiers moments d'une relation intense, Annie tombe amoureuse de son partenaire Renato Salvatori. Elle l'épousera deux ans plus tard et aura avec lui son unique enfant, Giulia. C'est aussi le début d'une grande amitié entre Romy Schneider (qui vient régulièrement sur le tournage rendre visite à Delon) et Annie Girardot.

Dans les années 1960, Annie Girardot n'est pas sollicitée par les réalisateurs de la Nouvelle Vague, mais tourne avec des réalisateurs confirmés comme Alexandre Astruc (La Proie pour l'ombre), Roger Vadim (Le Vice et la Vertu, avec la débutante Catherine Deneuve), Gérard Oury (Le crime ne paie pas) ou encore Marcel Carné (Trois chambres à Manhattan). C'est d'ailleurs sur le tournage de ce dernier film qu'a débuté Robert De Niro, qui dira d'Annie Girardot : {{Citation}}

Partageant sa vie entre la France et l'Italie, Annie Girardot tourne également avec de nombreux réalisateurs italiens comme Marco Ferreri, qui lui fera tenir le rôle surprenant d'une femme singe, phénomène de foire, dans Le Mari de la femme à barbe, film audacieux qui provoquera un scandale lors de sa présentation au festival de Cannes 1964. Elle tourne aussi avec Mario Monicelli (Les Camarades, avec Marcello Mastroianni) et les frères Taviani (Les Hors-la-loi du mariage).

En 1965, Annie revient au théâtre dans la pièce d'Arthur Miller, Après la chute, mise en scène par Luchino Visconti ; c'est un échec. Dans le même temps, la comédienne essuie d'autres revers tant au cinéma qu'au théâtre.

Alors que les producteurs se détournent d'elle, c'est un jeune metteur en scène qui va lui offrir un des plus beaux rôles de sa carrière. En effet, Claude Lelouch, qui vient d'obtenir un immense succès avec Un homme et une femme, lui propose d'incarner la femme d'Yves Montand dans Vivre pour vivre. Le film est un joli succès et le public découvre une nouvelle facette du talent d'Annie Girardot. Sur le tournage, Lelouch et Girardot tombent amoureux l'un de l'autre. Leur relation prendra fin deux ans plus tard, mais l'actrice et le réalisateur resteront liés par une profonde amitié.

En 1968, Annie obtient un nouveau succès critique et public au cinéma avec la comédie Erotissimo, le premier film de Gérard Pirès, aux côtés de Jean Yanne et Francis Blanche.

En 1969, le célèbre dialoguiste Michel Audiard (qui a déjà écrit quelques rôles pour Annie depuis la fin des années 1950) fait d'elle la principale interprète de son film Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! dans lequel elle incarne une femme de ménage très bavarde (aux côtés de Bernard Blier, Mireille Darc et Sim). En 1972, elle devient une femme régnant sur un bidonville, spécialisée dans le trafic de saintes reliques, dans Elle cause plus... elle flingue. Audiard lui ouvre les portes de la comédie, elle qui jusqu'alors était souvent cantonnée aux rôles plus dramatiques. Girardot devient à partir de là une des rares femmes à faire partie de la désormais célèbre "bande à Audiard".

En 1971 sort Mourir d'aimer, film d'André Cayatte, qui va révolutionner la carrière de la comédienne. Inspiré de l'affaire Gabrielle Russier, ce film raconte l'histoire d'amour entre une enseignante et un des élèves lycéen ; une histoire dérangeante qui fera l'objet d'un procès retentissant et conduira l'enseignante au suicide. Ce film est un énorme succès avec près de six millions d'entrées en France, mais ne plaît pas à tout le monde. Ainsi, François Truffaut écrit une lettre ouverte, dénonçant la façon très démagogique, selon lui, avec laquelle André Cayatte a traité cette affaire. Ce rôle reste cependant comme l'un des plus marquants de la comédienne, lui assurant même une reconnaissance internationale.

À partir de là, elle devient l'actrice française la plus populaire, alternant comédies et mélodrames, n'hésitant pas, à l'occasion, à aider de jeunes cinéastes à tourner leur premier film. Grâce à elle, et à Philippe Noiret, surgit l'une des comédies les plus insolites de cette époque, La Vieille Fille, en 1971, signée Jean-Pierre Blanc. Le spécialiste des comédies Serge Korber l'engage pour son premier drame, Les Feux de la Chandeleur en 1972, où elle incarne une mère de deux enfants adultes (Claude Jade et Bernard Le Coq) qui tente de reconquérir son ex-mari (Jean Rochefort). De Vivre pour vivre en 1967 à On a volé la cuisse de Jupiter en 1980, Annie Girardot a contribué grâce à son interprétation de « femme normale et populaire » à imposer vingt-quatre films ayant récolté plus d'un million d'entrées au box-office. D'ailleurs, à cette époque, à chaque sortie d'un nouveau film, on allait voir « la Girardot » au cinéma : à la fin des années 1970, elle est l'actrice la mieux payée et la star préférée des Français.

En 1974, elle remporte un énorme succès au box-office dans La Gifle de Claude Pinoteau. Dans ce film, elle incarne l'ex-femme de Lino Ventura et la mère d'une débutante nommée Isabelle Adjani. Sa maîtrise approximative de l'anglais donnera lieu à quelques scènes et répliques cultes dans le film.

La même année, Annie Girardot revient au théâtre avec une pièce qui deviendra son plus gros succès, qu'elle reprendra régulièrement jusqu'en 2004 : Madame Marguerite, de Roberto Athayde, adaptée par Jean-Loup Dabadie et mise en scène par Jorge Lavelli. Annie, seule en scène durant près de deux heures, incarne une maîtresse d'école qui bouscule ses élèves (le public) et les éveille à la vie qui les attend. La pièce est un immense succès.

En 1977, Annie reçoit le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertuccelli, autre film marquant dans sa carrière. Elle y incarne une femme médecin luttant contre un cancer des poumons.

En 1978, elle partage l'affiche de La Zizanie de Claude Zidi avec un acteur pour lequel elle a une immense admiration : Louis de Funès. Les deux acteurs rêvaient de tourner ensemble depuis quelques années. Louis de Funès ne tarit pas d'éloges sur sa partenaire, confiant qu'il retrouve avec elle « la même complicité et la même tendresse » qu'il avait pour Bourvil. Ce sera malheureusement leur unique collaboration.

Durant les années 1970, elle forme avec Philippe Noiret, rencontré sur Le Rendez-vous en 1961, un véritable couple de cinéma. Ensemble, ils tourneront, La Vieille Fille en 1971, La Mandarine en 1972, Tendre Poulet en 1977 et On a volé la cuisse de Jupiter en 1980 (ils seront également tous les deux à l'affiche de Souvenirs, Souvenirs en 1984 mais ils n'ont aucune scène commune). Ils devaient se retrouver en 2001 dans un film de Bertrand Blier intitulé Tête de nœud, mais le film ne verra jamais le jour.

La gouaille d'Annie Girardot est souvent mise au service de films mettant en avant les femmes et le féminisme, et elle incarne alors cette cause en interprétant une série de rôles qui jouent sur le décalage de personnages assumant des métiers d'ordinaire réservés aux hommes : médecin, chauffeur de taxi, reporter-photographe, commissaire de police, etc. À travers ses rôles, elle défend des causes comme la lutte contre le cancer, le droit à l'avortement, le droit à la parité.

En 1979, elle est de nouveau nommée aux Césars, dans la catégorie meilleure actrice, pour le film La Clé sur la porte d'Yves Boisset.

Fatiguée d'endosser toujours les mêmes rôles, Annie Girardot désire faire une pause dans sa carrière cinématographique. Elle commence par tenir une rubrique à la radio en 1981 dans une émission de Stéphane Collaro sur Europe 1. Tous les jours, dans Paroles de femmes, elle fait le récit d'aventures quotidiennes exceptionnelles, drôles, inquiétantes ou émouvantes, réellement arrivées à des femmes.

Puis, l'actrice décide de se lancer dans l'enregistrement d'un disque. C'est Bob Decout qui est chargé d'en écrire les chansons. Il devient finalement le compagnon de l'actrice en 1981. Cette relation l'entraîne vers un univers différent : la musique. Elle chante lors d'une émission de Jacques Chancel, puis monte avec Bob Decout un spectacle musical intitulé Revue et corrigée sur des musiques de Catherine Lara et avec des costumes de Jean Paul Gaultier au Casino de Paris (alors en passe d'être transformé en parking). Considérée comme bancale, la production ne trouve pas de financement et Annie Girardot doit hypothéquer son appartement de la place des Vosges. Le spectacle est un fiasco et ne reste qu'un mois à l'affiche. Girardot enchaîne avec une pièce de théâtre et un film qui ne fonctionnent pas plus. Ces échecs la plongent dans un grand désarroi moral et financier, accentués par le décès de sa mère et les problèmes de drogue de sa fille.

Annie tente un retour au cinéma en 1984 avec un polar très sombre d'Alain Bonnot, Liste noire. Le film obtient un succès mitigé. L'année suivante, Claude Lelouch lui propose d'incarner la femme de Jean-Louis Trintignant et la mère de Richard Anconina dans Partir, revenir. Le film est un échec.

Annie Girardot se tourne alors davantage vers le théâtre, jouant ainsi L'Avare de Molière aux côtés de son ami Michel Serrault, Première Jeunesse avec Odette Joyeux, ou encore Le roi se meurt de Ionesco avec Daniel Ivernel. En 1987, la télévision lui permet de retrouver le chemin des plateaux. Elle devient la vedette de la toute première saga de l'été diffusée sur TF1 : Le Vent des moissons. Le succès est immense et l'année suivante, elle joue dans une nouvelle saga, Orages d'été, aux côtés de Patachou. Dès lors, elle tournera de nombreux téléfilms, assurant à chaque fois aux chaînes de télévision de beaux succès d'audience{{refnec}}.

Au début des années 1990, les propositions se font rares, mais Bertrand Blier, avec Merci la vie, et Claude Lelouch, avec Il y a des jours et des lunes, lui offrent tout de même de jolis rôles. Elle tourne également pour Michel Legrand (Cinq jours en juin) ou Gérard Mordillat (Toujours seuls) et incarne la mère farfelue de Catherine Jacob dans la comédie Les Braqueuses de Jean-Paul Salomé, en 1994.

1996]] à la {{21e}} cérémonie des César. Après une traversée du désert de plusieurs années, l'obtention en 1996 du César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour Les Misérables, de Claude Lelouch, lui permet de « retrouver sa place ». Lors de la remise de son César à la {{21e}} cérémonie, les larmes aux yeux, elle provoque l'émotion avec ces paroles : {{Citation}} L'année suivante, elle est la présidente de la {{22e}} cérémonie.

En 1998, Annie tient le premier rôle d'un film canadien de Jacques Leduc, intitulé L'âge de braise.

En 2000, le réalisateur autrichien Michael Haneke adapte un roman sulfureux d'Elfriede Jelinek : La Pianiste. Il demande à Annie Girardot d'incarner la mère castratrice d'Isabelle Huppert (qui avait déjà joué sa fille dans Docteur Françoise Gailland). La prestation de la comédienne est unanimement saluée. Le film est sélectionné au festival de Cannes en 2001 et obtient le Grand Prix du Jury, ainsi que les prix d'interprétation pour Isabelle Huppert et Benoît Magimel. Annie Girardot obtient quant à elle le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

Michael Haneke fera de nouveau appel à elle en 2005 pour incarner la mère de Daniel Auteuil dans Caché.

Dernières années

Annie Girardot au festival de Cannes 2000. Le {{Date}}, on apprend par son avocat M{{e}} Emmanuel Asmar, chargé de ses intérêts, qu'Annie Girardot est atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis une dizaine d'années, ce que confirme l'édition du 21 septembre de l'hebdomadaire Paris Match, dans lequel la fille, Giulia Salvatori, et la petite-fille de l'actrice, Lola Vogel, révèlent sa maladie.

Malgré cela, la comédienne continue à jouer au théâtre : de 2001 à 2003, elle reprend la pièce Madame Marguerite à Paris et en tournée, et, pour pallier les éventuels trous de mémoire, elle est équipée d'une oreillette destinée à lui souffler son texte. C'est avec ce même procédé qu'elle continuera à participer au tournage de plusieurs films comme Je préfère qu'on reste amis... (2005), où elle interprète - ironie du sort - une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer. Les rôles sont plus courts et adaptés (peu de scènes physiques), mais les réalisateurs sont conciliants. La comédienne « revit » lorsqu'elle est sur un plateau de tournage et, le temps d'une scène, la maladie s'efface. Ainsi Richard Bohringer (C'est beau une ville la nuit) et Jane Birkin (Boxes) font appel à elle pour de petits rôles.

Son dernier rôle sera celui d'une ancienne journaliste française dans une mini-série policière russe intitulée Vorotily. Depuis les années 1960, Annie Girardot est en effet une des actrices françaises les plus appréciées en Russie et plusieurs réalisateurs russes avaient fait appel à elle, comme Sergueï Guerassimov dans Le Journaliste en 1967, ou encore Valery Akhadov, qui la fera tourner à plusieurs reprises pour la télévision russe entre 1989 et 2003.

En 2007, sa fille Giulia Salvatori publie, avec le journaliste Jean-Michel Caradec'h, une biographie intitulée La Mémoire de ma mère (éditions Michel Lafon {{ISBN}}), où elle consigne les souvenirs de sa mère.

À partir de 2008, Annie Girardot vit dans une maison médicalisée de Paris. Le {{Date}}, TF1 diffuse Annie Girardot : Ainsi va la vie, un film documentaire de Nicolas Baulieu filmant huit mois de sa vie, avec Claire Keim en voix off. On y découvre sa vision du passé et les effets de la maladie.

En 2010, dans une déclaration médiatique dans le cadre de la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, sa fille déclare qu'Annie Girardot ne se souvient plus avoir été actrice, en raison de la maladie dont elle souffre et ajoute : {{citation}}

Après avoir joué dans cent vingt-deux films, cinquante-quatre téléfilms et trente et une pièces de théâtre, Annie Girardot meurt le {{date}} à l'hôpital Lariboisière de Paris. Ses obsèques sont célébrées le {{date}} en l'église Saint-Roch, la paroisse parisienne des artistes. Parmi les personnes présentes, outre sa fille Giulia, sa petite-fille Lola et son petit-fils Renato, on compte Jean-Paul Belmondo, Catherine Samie, Line Renaud, Claude Lelouch, Jane Birkin, Jean-Pierre Marielle, Alain Delon, Mireille Darc, Agathe Natanson, Jack Lang, Frédéric Mitterrand, Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve, Daniel Duval, Bertrand Blier, Évelyne Bouix, Catherine Alric, Brigitte Fossey, Elisa Servier, Smaïn, Raphaël Mezrahi, Patrick Préjean, Bernard Menez, Danièle Évenou, Costa-Gavras, Yves Boisset, Catherine Lachens, Catherine Lara, Andréa Ferréol, Marthe Mercadier, Massimo Gargia, Laurent Malet, Dani, Marie-Laure Augry, etc. Le chanteur Hervé Vilard a fait déposer une gerbe de fleurs, de même qu'Isabelle Adjani (qu'elle dédie à sa « maman-cinéma inoubliable »){{,}}.

De certaines de ces personnalités, son petit-fils dira sans les nommer : {{Citation}} Brigitte Bardot et le journaliste Henry-Jean Servat auront la même réaction : {{citation}}

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise, {{49e}} division (avenue Feuillant) dans le 20{{e}}arrondissement de Paris.