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Kirkby, Emma (1949-....)

Biographie

Cette soprano britannique s'est exclusivement consacrée à la musique ancienne (elle est à ce titre, selon le Daily Telegraph, « la plus grande soprano n'ayant jamais chanté une note de Verdi»). La particulière clarté de son timbre vocal est bien connue des amateurs de musique ancienne. Son style, typiquement anglais, privilégie l'atténuation et trouve son expressivité dans la suggestion.

Emma Kirkby s'est faite une spécialité du répertoire anglais s'étendant de la période élisabéthaine (1658) à celle de Georges II (1760). Ses enregistrements des Lute songs de Dowland sont particulièrement cités comme étant des classiques. « J'adore chanter les pièces qui incarnent véritablement les textes et qui les chérissent, et je préfère les textes, surtout ceux de la Renaissance, qui ont justement été écrits pour être chantés » précise-t-elle.

Avant même de songer à entamer une carrière de musicienne, Emma Kirkby suit des études de littérature anglaise à Oxford, à la suite desquelles elle enseigne d'ailleurs quelques années. C’est lors de cette période qu’elle développe sa familiarité avec les textes anciens.

Emma Kirkby a reçu en 2000 l'Ordre de l'Empire britannique. Le premier enregistrement mondial du Gloria de Haendel, œuvre nouvellement découverte en 2001, lui est personnellement confié, et une partie du Hanford Nativity Play a été tout spécialement composée pour elle .

En 2007, le BBC Music Magazine a publié un classement des vingt plus grandes sopranos du XX{{e}} siècle selon les critiques anglais où Emma Kirkby est classée 10{{e}}, ce qui a suscité de nombreuses controverses. Si elle est considérée, pour la plupart des mélomanes anglais, comme la Queen of ancient music, elle ne possède effectivement pas la voix puissante de nombreuses artistes lyriques. Et bien qu’en contrepartie, elle ait parfaitement développé l’art typiquement baroque de lancer sa voix, un certain manque de corps lui est parfois reproché par la critique.