Entre Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg, l'histoire pourrait être celle de la rose alliée au pampre. Nourri au terreau de la littérature, de l'imaginaire - et donc de l'inépuisable -, l'oeuvre en formation depuis une dizaine d'années ne ressemble à aucune autre : elle reflète ou diffuse ce dont elle s'inspire, se fait hommage ou variation. En fait, elle creuse son sillon partout où l'art préside. Depuis "Mine, une vie de chat" (Sarbacane. 2012) jusqu'aux récents "Le Don de Rachel"(Casterman, 2021) et "Sousbrouillard" (Dargaud, 2021). Les deux auteurs, elle à la plume et lui au pinceau, tissent un réseau très dense d'êtres passionnés - tour à tour éperdus, magnétiques, rêveurs, exaltés et mélancoliques - qui se répondent et se réalisent en filant leurs histoires, souvent au-delà des lieux et des époques. S'en dégagent des accents d'une folie douce, d'une magie rare.