Pompidou, Georges (1911-1974)
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Biographie
Origines familiales
Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014), agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (né en 1922), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique.
Le futur Président est ainsi fils d'enseignants et petit-fils, tant du côté paternel que du côté maternel, de familles paysannes cantaliennes très modestes. Il est à ce titre un exemple typique de la promotion sociale par l'instruction publique sous la {{IIIe}} république : grand-père agriculteur, père instituteur, fils haut fonctionnaire puis membre du personnel politique. Ses parents, instituteurs républicains, admirent Jean Jaurès. Son père milite à la SFIO, ce qui conduit Georges Pompidou à épouser les thèses socialistes dans sa jeunesse.
(Voir plus bas le paragraphe Généalogie).
Origine et signification du patronyme Pompidou
Le patronyme occitan Pompidor {{MSAPI}} (francisé en Pompidou) désigne celui « qui est originaire du Pompidou », nom de plusieurs lieux-dits dans la région, notamment à Glénat, dont un hameau est sans doute à l'origine de la famille de Georges Pompidou, mais aussi à Soturac (Lot), Millau (Aveyron), ainsi que plusieurs lieux en Corrèze, et la commune du Pompidou en Lozère. Le toponyme lui-même désignerait un petit plateau, une hauteur au sommet aplati, d'une racine pomp-, de sens obscur, et du suffixe -idor, -ador (souvent francisé en -idou, -adou).
On trouve aussi des francisations différentes, notamment {{page h'}}, Pompidor.
Années de formation
Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé. Jeune homme dilettante mais élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il étudie en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse puis à Paris au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et d'Aimé Césaire. Hostile à l'Action française, il milite à la LAURS (faisant parfois le coup de poing avec des militants de la droite nationaliste) et s'inscrit au début de 1930 à une société secrète d'inspiration trotskiste qu'il appelle dans ses lettres « Le Front unique ». Il se passionne pour la littérature et la politique, en particulier pour la SFIO, où il admire Joseph Paul-Boncour.
Il est reçu à l'École normale supérieure en 1931. En 1934, il est cacique de l’agrégation de lettres et diplômé de l'École libre des sciences politiques.
Il aurait alors hésité entre une carrière dans la haute fonction publique et dans les lettres.
Il effectue ensuite son service militaire à Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve.
Le {{Date}}, il épouse Claude Cahour (1912-2007). N'ayant pas d'enfant, le couple adopte un fils, Alain Pompidou (Paris, {{date}}), médecin - universitaire (spécialisé dans les maladies du sang et notamment le VIH), lui-même père de trois fils : Thomas (1969), Romain (1972) et Yannick (1973).
Carrière de professeur
Il enseigne d'abord comme professeur de français, latin et grec en troisième à Marseille au lycée Saint-Charles pendant trois ans. Il est ensuite nommé à Paris au lycée Henri-IV, où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.
Seconde Guerre mondiale
Il est mobilisé en 1940, au 141{{e}} régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne, et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors redonner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il travaille à l’édition critique de Britannicus et envisage d'écrire des scénarios.
Causes de la mort
Le président était atteint de la maladie de Waldenström. Il est finalement mort d'une septicémie.