Vlady, Marina (1938-....)
Biographie
Née en France, Marina Vlady est la fille d'immigrés russes : Vladimir de Poliakoff, chanteur d'opéra, et Militza Envald, danseuse étoile. Vladimir de Poliakoff arrive en France en 1915, s'engageant afin de combattre l'Empire allemand. Mue par ses convictions anarchistes, Militza Envald le rejoint en 1919, fuyant les conséquences de la Révolution de 1917. Ils ont eu quatre filles toutes vouées au spectacle : Olga (1928-2009) dite Olga Varen, réalisatrice à la télévision ; Tania (1930-1980) dite Odile Versois, actrice ; Militza (1932-1988) dite Hélène Vallier, actrice ; et Marina, la plus jeune des quatre. Quoique tous deux membres de la noblesse provinciale russe, ils connaissent la gêne en France, où Vladimir de Poliakoff travaille comme ouvrier avec quatre enfants à charge.
Parallèlement à sa carrière d'actrice, Marina Vlady est chanteuse. En 1967 et 1968, avec ses sœurs, sous le nom de scène Les Sœurs Poliakoff, elles réalisent deux disques de chansons dont Le poirier, le sorbier, Dounia, Chanson Orange, obtint le Grand Prix International du disque Charles Cros. En 1973, Marina Vlady enregistre seule, notamment Le Voleur de chevaux qui connut un succès à la radio.
Marina Vlady a été mariée au comédien et metteur en scène Robert Hossein avec qui elle a eu deux enfants : Pierre et Igor ; puis à Jean-Claude Brouillet, aviateur, ancien résistant et entrepreneur dans le transport aérien dont elle a un enfant : Vladimir. Elle se marie ensuite avec Vladimir Vyssotski, poète, acteur et chanteur russe avec lequel elle vivra douze années en URSS jusqu'à la mort prématurée de celui-ci en 1980 à l'âge de 42 ans. Elle vit ensuite pendant vingt-trois ans avec le cancérologue Léon Schwartzenberg.
En 2006, Marina Vlady chante son amour pour Vladimir Vyssotski au théâtre des Bouffes du Nord, récital intitulé Vladimir ou le vol arrêté, titre homonyme de son livre paru en 1987.
Engagée à gauche et dans le féminisme, le {{Date}}, elle est l'une des 343 signataires du manifeste des 343 paru dans le journal Le Nouvel Observateur.
Selon Paris Match du {{Date}}, l'initiale V, commune aux quatre pseudonymes choisis avec ses sœurs Varen, Versois, Vallier et Vlady, serait le V de la victoire.