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Mendelssohn Bartholdy, Felix (1809-1847)

Biographie

Abraham Mendelssohn Bartholdy, le père de Felix Mendelssohn. Vue de Lucerne, aquarelle, par Felix Mendelssohn (1847). Le grand-père, Moses Mendelssohn, célèbre philosophe et rabbin, fondateur du judaïsme réformé a acquis, par lettre royale, pour lui et sa famille, des droits civiques, auxquels les juifs n'avaient normalement pas accès. Cela lui permet de s'allier, par mariage, au milieu des affaires. Son fils, Abraham, le père de Felix, est un banquier berlinois prospère, qui finit par convertir sa famille au protestantisme. La maison des Mendelssohn à Berlin est un lieu de rencontre pour l'élite intellectuelle que fréquenteront, entre autres Hegel, Heine, et son premier maître de musique, Carl Friedrich Zelter. Felix et sa sœur Fanny se révèlent des enfants prodiges en musique. A douze ans, en 1821, pour l'anniversaire de son père, il compose son premier opéra, les Deux Précepteurs, pièce qui ironise sur l'éducation rigoureuse qu'il reçoit. Pour autant, Mendelssohn ne se distingua pas par ses opéras, mais plutôt par sa musique symphonique, son œuvre pour piano, ses pièces religieuses et sa musique de chambre. Cette même année 1821, il rencontre Goethe, qui lui portera une grande admiration, déclarant notamment que ses facultés {{Citation}}.

À seize ans, il a déjà composé ses douze symphonies pour orchestre à cordes, sa première symphonie, un octuor à cordes, ainsi que cinq concertos pour violon ou pour piano. Il joue avec sa sœur aînée Fanny Mendelssohn, également virtuose du piano, dont il restera très proche pendant toute sa vie.

Mendelssohn n'a pas fréquenté le gymnasium, mais il a reçu une éducation complète avec des précepteurs comme Karl Wilhelm Ludwig Heyse qui lui enseigne la philologie. Felix traduit et publie en 1825 une comédie de Térence. Il s'inscrit à l'université de Berlin en 1827. Il suit les cours de Hegel (Esthétique ou philosophie de l'art), d'Eduard Gans (droit et histoire contemporaine), Carl Ritter (géographie), Leopold von Ranke (histoire), Paul Erman et Martin Lichtenstein (zoologie). Il termine ses études au printemps 1829. Il dirige au même moment une exécution de la Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach qui fait époque dans le mouvement de redécouverte de la musique ancienne. Puis, toujours en 1829, il part pour un voyage en Angleterre et en Écosse. L'année suivante, il séjourne longuement en Italie et rencontre Hector Berlioz à Rome. Ces différents voyages vont lui inspirer plusieurs partitions : symphonie {{Citation}}, ouverture les Hébrides, symphonie {{Citation}}.

Directeur musical du Gewandhaus de Leipzig dès 1835, il est appelé dans les années 1840 à Berlin par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV afin de réorganiser la vie musicale de la cité. Il devient alors le compositeur européen le plus célèbre de son époque, notamment en Angleterre. À Leipzig, dans les années 1840, il se lie d'amitié avec le compositeur Robert Schumann qui voit en lui le « Mozart du {{s-}} ». Il encourage d'autres compositeurs, tels Joseph Joachim Raff ou Niels Wilhelm Gade.

En 1837, il épouse Cécile Jeanrenaud, la fille d'un pasteur originaire de Môtiers dans le canton de Neuchâtel (Suisse). Il aura quatre enfants.

La mort de Fanny, le 14 mai 1847, lui cause un profond chagrin et lui inspire son dernier quatuor. Cinq mois plus tard, le {{date}}, à Leipzig, il est pris de maux de tête très violents. Quelques jours plus tard, il est victime d’une nouvelle attaque et meurt le {{date}}, âgé seulement de 38 ans. Il est enterré à Berlin (cimetière de Mehringdamm).

Par deux de ses sœurs, Felix est lié aux mathématiques allemandes du XIXème siècle. Fanny est la grand-mère de Kurt Hensel, tandis que Rebecka (en) a épousé Peter Gustav Lejeune Dirichlet.