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Keaton, Diane (1946-....)

Contents


Biographie

Jeunesse et études

Katharine Hepburn, actrice que Diane Keaton admire particulièrement.

Diane Hall, née en Californie, est l'aînée d'une famille de quatre enfants : son frère Randy est né en 1948 et ses deux sœurs Robin et Dorrie en 1951 et en 1953. Leur père, Jack Hall originaire d'Irlande (1921–1990), est un ingénieur en génie civil de religion catholique. La jeune Diane est pourtant élevée à la manière des méthodistes par sa mère, Dorothy (née Keaton, 1921–2008), femme au foyer et photographe amatrice{{,}}{{,}}. Lorsque Diane voit sa mère remporter le titre de « {{lang}} » à un concours de beauté pour les femmes au foyer, elle rêve de devenir une actrice. Aimant le goût de la théâtralité, Diane Hall admire Katharine Hepburn pour son caractère fort et indépendant et la désigne alors comme l'une de ses inspirations.

Motivée, la future comédienne obtient son diplôme en 1963, à la {{lang}} de Santa Ana, en Californie. Là-bas, elle intègre un club de chant et de théâtre. Elle participe à de nombreuses productions scolaires et joue notamment le rôle de Blanche DuBois dans Un tramway nommé Désir. Après ses premiers diplômes, elle étudie au {{lang}} puis c'est à l'{{lang}} d'Orange, en Californie, qu'elle suit des cours de théâtre. Au bout d'un an d'études, Diane Hall quitte l'école pour poursuivre une carrière dans le divertissement, à Manhattan. Une fois sur place, elle intègre un syndicat professionnel de comédiens appelé {{lang}}. La jeune femme choisit de prendre le nom de jeune fille de sa mère : Keaton, car, une coïncidence veut qu'une autre Diane Hall fait déjà partie de l'association{{,}}. Celle qu'on appelle maintenant Diane Keaton travaille aussi comme chanteuse dans une boîte de nuit pour combler son manque d'argent{{,}}.

Après une longue collaboration avec l'{{lang}}, Diane Keaton ne renonce pas à ses projets et rejoint la {{lang}}, à New York. Dans cette école d'art dramatique, elle apprend à perfectionner son jeu de scène grâce à une méthode appelée {{lang}}. Ce procédé mis en place dans les années 1930 permet à la comédienne d'être plus crédible et convaincante face à son public. En 1968, Diane Keaton obtient son diplôme d'art dramatique et arrête ses études pour accompagner la troupe de la comédie musicale {{lang}}, à Broadway{{,}}. N'ayant pas voulu se dévêtir à la fin du premier acte dans le rôle de Sheila, la jeune femme acquit une certaine notoriété. Mais elle aurait pu gagner {{NaU}} de plus sur son salaire{{,}}. Neuf mois plus tard, après avoir joué sans interruption à Broadway, Diane Keaton est auditionnée en automne 1968 pour un rôle dans une nouvelle production de Woody Allen s'intitulant {{langue}} (Une aspirine pour deux). L'actrice a failli ne pas être sélectionnée dans la distribution à cause de sa grande taille : {{taille}}. Dans le même temps, Diane Keaton ne le sait pas, mais sa carrière cinématographique va bientôt être lancée.

Les années 1970

Dans les années 1970, Diane Keaton est au sommet de sa popularité. Nominée pour le {{lang}} du Meilleur second rôle féminin dans la pièce de théâtre {{lang}}, elle est sollicitée par des producteurs de télévision pour quelques apparitions dans des séries télévisées et une publicité. Elle devient ensuite la muse de deux jeunes réalisateurs : Francis Ford Coppola et Woody Allen. Le premier la révèle au grand public et le deuxième en fait une actrice à part entière, dont le talent est salué par l'ensemble des critiques.

La femme du Parrain

Francis Ford Coppola est convaincu par l'excentricité de Diane Keaton.

En 1972, Diane Keaton débute au cinéma dans Le Parrain, {{lang}} de Francis Ford Coppola, où elle joue le rôle de Kay Adams, petite amie de Michael Corleone – joué par Al Pacino. Auparavant, elle est remarquée par ce réalisateur dans le film Lune de miel aux orties. Coppola choisit cette actrice pour sa réputation de femme excentrique, un caractère qu'il veut retrouver dans son personnage. Diane Keaton mène cette interprétation en s'appuyant sur son expérience féminine durant le tournage. Comme Kay Adams, c'est {{Citation}}{{,}}. Le Parrain connaît un grand succès critique et financier, couronné par l'Oscar du meilleur film en 1973.

Un an après cette réussite, elle doit reprendre son rôle pour le second volet de la saga. Mais l'actrice est réticente à retourner sur les plateaux de tournage. C'est en lisant le scénario de Francis Ford Coppola qu'elle change d'avis : {{Citation}}, a-t-elle déclaré lors d'une interview. Dans Le Parrain 2, Kay Adams devient la femme de Michael Corleone, le nouveau parrain. Rendue aigrie par les activités de son mari, Kay Adams-Corleone n'est plus la même dans cette deuxième partie. Pourtant, ce changement n'empêche pas certains magazines comme Time d'écrire : {{Citation}}. Plus tard, l'actrice reconnaît finalement que ce rôle n'a pas été enrichissant. Elle le résume {{Citation}}.

Woody Allen et Diane Keaton : une relation fructueuse

La vie et la carrière de Diane Keaton prennent un véritable tournant le jour de sa rencontre avec le jeune réalisateur new-yorkais Woody Allen. L'actrice tombe amoureuse de son charme et de son talent. Aujourd'hui, même si leur amour a pris fin, leurs collaborations filmiques ont obtenu et arborent toujours un grand succès. Allen l'a lui-même avoué : {{Citation}}.

En 1972, elle joue dans l'adaptation cinématographique de {{lang}}, Tombe les filles et tais-toi, sur un scénario de Woody Allen, mais réalisé par Herbert Ross. L'année suivante, elle prête ses traits à Luna Schlosser, une héroïne à la Buster Keaton dans Woody et les Robots. Les deux comédies sont bien reçues par les critiques et par le public. En 1975, Guerre et Amour est considéré comme le film le plus drôle de Woody Allen par la plupart des professionnels du cinéma. Diane Keaton y joue le personnage de Sonja, une jeune russe aux opinions philosophiques inexorables. D'après Roger Ebert, c'est la première fois que l'actrice apporte autant d'essence à un rôle.

Lorsque Woody Allen et Diane Keaton tournent Annie Hall au printemps de l'année 1976, ils ne s'attendent pas au triomphe qui va les submerger. À l'époque, le réalisateur écrit une comédie romantique basée sur la vie de sa compagne, dont il s'est séparé depuis deux ans. Ses habitudes, sa personnalité et surtout, son style vestimentaire, façonnent le personnage d'Annie Hall{{,}}. Même le nom de l'actrice est exploité : Annie – son surnom, Hall – son véritable nom de famille. Diane Keaton parle de son rôle comme d'une {{Citation}} d'elle-même. En 1977, toutes les critiques se réjouissent de ce film : {{langue}} écrit que {{Citation}}, tandis qu'Emmanuel Carrère de Positif affirme que le long métrage est {{Citation}}. Annie Hall affiche une recette de {{unité}} aux États-Unis et remporte quatre Oscars en 1978, dont celui du Meilleur film. La performance de Diane Keaton lui vaut l'Oscar de la meilleure actrice. Vingt ans plus tard, CNN revient sur son interprétation et la qualifie de {{Citation}}. En 2006, pourtant, le magazine américain Premiere l'inclut à la {{60e}} place des {{Citation}}. Pour Diane Keaton, être sacrée meilleure actrice a été une injustice. Néanmoins, elle reste fière d'avoir joué dans ce qu'elle appelle {{Citation}}.

En 1978, Intérieurs réunit Diane Keaton, Mary Beth Hurt et Geraldine Page pour le premier film dramatique de Woody Allen. En changeant de genre, le réalisateur est accusé de berner le public. Les critiques sont alors mitigées. Mais Allen renoue rapidement avec le succès. En 1979, Manhattan marque l'avant dernière collaboration entre le cinéaste et Diane Keaton. Ce film est le plus symbolique de leur carrière. Il est l'apologie de New York, la ville qui a changé leur vie professionnelle à jamais{{,}}.

Les années 1980

{{Citation}}. C'est ainsi que {{lang}} définit une actrice comique confirmée depuis Annie Hall. Pourtant, les tragédies n'ont pas fait défaut à Diane Keaton. Au début de la décennie précédente, Le Parrain a dévoilé ses capacités et en 1977, le drame de Richard Brooks, À la recherche de Mister Goodbar, les a crédibilisées. Dans ce film, Theresa, son personnage, éduque des enfants sourds dans une école catholique le jour, et fréquente des bars pour satisfaire son besoin excessif de sexualité la nuit. L'interprétation de l'actrice a été motivée par les arguments psychologiques de l'histoire. Le même article du {{lang}} n'a pas oublié de le préciser, il s'agit malgré tout d'un rôle rare et limité pour une femme dans le cinéma américain. Après Intérieurs de Woody Allen, la comédienne laisse libre cours à ses envies de tragédienne dans les années 1980.

{{Langue}} de Warren Beatty

La Première dame des États-Unis Nancy Reagan discutant avec Warren Beatty et Diane Keaton après la projection privée de {{lang}} à la Maison-Blanche, en 1981.

En 1978, Diane Keaton fréquente le réalisateur et acteur Warren Beatty. Surnommé {{Citation étrangère}} par les journalistes du {{lang}}, l'homme jouit d'une importante célébrité aux États-Unis. Deux ans après leur rencontre, Beatty propose à sa petite amie du moment de jouer à ses côtés dans {{lang}}, un film qu'il scénarise et met en scène. Diane Keaton accepte le rôle de Louise Bryant, une journaliste et féministe américaine. Résignée à quitter son mari, elle part travailler avec l'écrivain extrémiste John Reed – joué par Beatty – sur ses chroniques de la Révolution russe. {{lang}} écrit à propos de Keaton qu'elle n'est {{citation}}. L'actrice est nommée une deuxième fois pour l'Oscar de la meilleure actrice, en 1982. Son idole, Katharine Hepburn, remporte le trophée à sa place pour La Maison du lac.

Warren Beatty a choisi Keaton après l'avoir vu sous l'apparence d'une femme nerveuse dans Annie Hall. Mais cette nervosité a été aussi mise à l'épreuve dans la réalité. Lors du tournage de {{langue}}, retardé plusieurs fois en 1977 à cause de problèmes scénaristiques, l'actrice a failli quitter le projet croyant qu'il ne serait jamais produit. Il faut attendre deux ans pour que le film soit enfin tourné. Dans une interview de {{lang}}, en 2006, Diane Keaton revient sur son rôle : {{Citation}}. L'assistant réalisateur du film, Simon Relph, dit que Louise Bryant fut le rôle le plus difficile de Keaton et {{Citation}}.

Diane Keaton : actrice et réalisatrice

En 1982, Diane Keaton s'impose en actrice dramatique dans L'Usure du temps d'Alan Parker. Puis, en 1984, elle joue dans son premier thriller : La Petite Fille au tambour. Ce film, inspiré du roman éponyme de John le Carré, se solde par un échec financier et critique. Certains journalistes désapprouvent la présence de Keaton dans ce genre de production, comme Stanley Kauffmann de la revue {{lang}}, qui la considère peu convaincante et inappropriée. Mais la même année, elle regagne la faveur des critiques et du public grâce à sa performance dans Mrs. Soffel de Gillian Armstrong. L'histoire vraie d'une femme, amoureuse d'un prisonnier et prête à tout pour le faire évader, permet à l'actrice d'être nommée pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique, en 1985.

Au milieu de la décennie, Diane Keaton se lasse de jouer la tragédie et veut reprendre le chemin de la comédie. Après plusieurs projets abandonnés, elle se réjouit de tourner dans Crimes du cœur et {{langue}}. Le premier film, réalisé par Bruce Beresford, n'est pas un grand succès tandis que le deuxième, écrit et produit par Nancy Meyers, relance la carrière de l'actrice{{,}}. En 1987, elle accepte aussi de faire un caméo dans Radio Days de Woody Allen. Le réalisateur tient à lui faire chanter {{lang}} de Cole Porter, une chanson particulièrement marquante dans son long métrage. Avec Le Prix de la passion, en 1988, Diane Keaton se plonge à nouveau dans un drame signé Leonard Nimoy. Le film est encore une déception et l'actrice le conçoit : {{Citation}}. Une critique du {{langue}} n'hésite pas à dire que {{Citation}}.

Diane Keaton résume sa carrière à celle d'une médiocre vedette de cinéma. Son évolution cinématographique décousue est parsemée de hauts et de bas depuis que Woody Allen et Warren Beatty n'ont pas écrit et réalisé pour elle. Elle prend alors la décision de monter son propre film. Un documentaire traitant de la vie après la mort fait partie des projets qui lui tiennent à cœur depuis longtemps. Elle réalise {{langue}} en 1987 (Paradis en français) qui présente les opinions religieuses de plusieurs personnes, qu'elles soient connues ou non, sous forme d'interviews. À la sortie du film, les critiques sont mitigées. Si {{lang}} le juge {{Citation}}, Rob Gonsalves du site efilmcritic.com affirme vingt ans plus tard qu'il s'agit de {{Citation}}, le comparant à {{lang}} d'Al Pacino. Indépendamment des critiques, cette première expérience en tant que réalisatrice a satisfait Diane Keaton. Elle voit désormais sa carrière sous un meilleur jour.

Les années 1990

Dans les années 1990, Diane Keaton est l'actrice la plus populaire et versatile de Hollywood. Devenue plus mûre, la quadragénaire s'adonne maintenant à des rôles matures, comme celui d'une mère de famille dans Le Père de la mariée et Le Club des ex. Elle ne souhaite plus se soumettre à un genre ou un personnage : {{Citation}} a-t-elle déclaré.

Une artiste reconnue

En 1989, Diane Keaton s'engage dans la fonction de productrice avec une comédie dramatique intitulée {{lang}}. Une fois produit et réalisé, le film est mis en suspens pendant un an. Lorsqu'il est enfin projeté sur les écrans américains en août 1990, {{lang}} échoue au {{lang}}. Cet insuccès motive l'actrice. Elle s'oriente alors vers la réalisation, un domaine apprécié depuis son court métrage {{lang}}. Après avoir achevé un épisode de {{lang}} et de {{lang}}, on propose à Diane Keaton de réaliser un téléfilm. En 1991, elle signe La Petite Sauvage pour la chaîne {{lang}}, offrant ainsi à Reese Witherspoon son premier rôle à la télévision.

Durant cette même année, Keaton revient devant la caméra de Charles Shyer. Quatre ans après {{lang}} (1987), elle partage l'affiche du Père de la mariée au côté de Steve Martin. Seulement, tout n'est pas simple : en raison de l'échec commercial du Prix de la passion, l'actrice est éloignée du tournage pendant quelque temps. Diane Keaton est en froid avec {{lang}}, le studio de production de ces deux films. Un accord est finalement trouvé. Le Père de la mariée recueille un vif succès et l'actrice renoue avec la réussite. Quatre ans plus tard, elle réinterprète le rôle de Nina Banks dans la suite du Père de la mariée. Son personnage est au cœur de la nouvelle intrigue : Nina tombe enceinte en même temps que sa fille. Une critique du {{lang}} compare alors Keaton à Katharine Hepburn : {{Citation}}.

Sans un désistement de Mia Farrow, Diane Keaton n'aurait jamais retravaillé avec Woody Allen.

Dans les années 1990, Diane Keaton renoue avec {{Citation}}. Ainsi, elle revêt une troisième fois le costume de Kay Adams, dans la dernière partie du Parrain. Vingt ans après Le Parrain 2, son personnage évolue encore : Kay s'est séparée de Michael Corleone. Mais, à nouveau, les critiques et l'actrice pointent du doigt l'insignifiance de son personnage dans ce film. {{lang}} écrit : {{Citation}}. Puis, en 1993, elle retrouve Woody Allen. Tous les deux partagent l'affiche de la comédie policière Meurtre mystérieux à Manhattan. Sur le tournage, Diane Keaton a l'impression de revivre l'époque d{{'}}Annie Hall. À l'origine, son rôle devait être joué par Mia Farrow, mais celle-ci a abandonné le projet après sa rupture avec Allen. Depuis, Diane Keaton n'a plus jamais collaboré ni avec Francis Ford Coppola, ni avec Woody Allen. Néanmoins, elle reste très proche de ce dernier.

Pendant cette même période, Diane Keaton redevient réalisatrice et tourne son premier long métrage. Son film, Les Liens du souvenir, est adapté d'un roman autobiographique de Franz Lidz. L'histoire raconte la détermination d'un jeune garçon, Steven, et de sa mère – jouée par Andie MacDowell – malade d'un cancer. La voyant affaiblie, Steven sait qu'il ne peut compter que sur lui. Son père – joué par John Turturro – le délaisse. L'enfant est alors contraint de vivre chez deux oncles désaxés. Keaton a été très émue par cette œuvre.

Le {{date}}, Les Liens du souvenir sort en France. Auparavant, ce film est nommé au Festival de Cannes en 1995 dans la sélection Un certain regard. Aux dires de Diane Keaton : {{Citation}}. La revue de presse L'Avant-scène cinéma est favorable : {{Citation}}. Finalement, son film est seulement nominé pour un Oscar de la meilleure musique. Aux États-Unis, les projections accueillent peu de spectateurs.

Consécration

En 1996, Diane Keaton devient une actrice honorée grâce un succès inattendu : Le Club des ex. Dans cette comédie, elle joue aux côtés de Goldie Hawn et Bette Midler. Ce trio de cinquantenaires interprète le rôle d'épouses quittées par leurs maris pour des femmes plus jeunes. Keaton affirme que ce film a {{Citation}}. Énorme succès au box-office nord-américain, avec une recette de {{unité}} millions de dollars, Le Club des ex constitue un véritable culte parmi les femmes quinquagénaires. Les avis sur le film sont généralement positifs pour Keaton et ses camarades, le {{lang}} évoque même {{Citation}}. En 1997, Keaton, ainsi que Hawn et Midler, sont récipiendaires du {{lang}}. Le trophée honore {{Citation}}.

À la fin de l'année 1996, Diane Keaton devient Bessie, une femme souffrant de leucémie dans le film Simples Secrets. À l'origine, c'est Meryl Streep qui est pressentie pour interpréter ce personnage. Mais cette même actrice est finalement choisie pour le rôle de sa sœur, Lee. L'histoire tourne autour des deux femmes et de leur relation avec Hank, le fils de Lee, joué par Leonardo DiCaprio. Depuis longtemps, Meryl Streep est admirative du travail de Diane Keaton. Pendant la distribution du film, alors que Streep est nommée une huitième fois pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique, Keaton, elle, est nommée une troisième fois pour l'Oscar de la meilleure actrice. Aucune des deux femmes ne remporte une récompense. Malgré tout, Diane Keaton gagne en notoriété. Le caractère désabusé du personnage a toutefois été difficile à cerner pour l'actrice.

Les années 2000

Diane Keaton confirme encore qu'elle est une femme polyvalente durant les années 2000. Elle n'abandonne pas son métier d'actrice, malgré ses bons et mauvais choix filmiques, et reste aussi active dans le domaine de la réalisation. Keaton ne renonce pas non plus à ses facultés de productrice : en 2001, elle produit treize épisodes de la série télévisée Pasadena et en 2003, elle contribue à la production du film {{langue}} de Gus Van Sant.

Mauvais choix

Dès le début de cette décennie, Diane Keaton réalise et se met en scène dans Raccroche !. Pourtant, dans une interview de 1996, elle manifeste contre le fait de jouer dans son propre film : {{Citation}}. Raccroche ! est une comédie dramatique qui s'intéresse à la vie de trois sœurs confrontées à la sénilité et la mort éventuelle de leur père, joué par Walter Matthau. Le film n'est pas encensé par les critiques qui, pour la plupart, parlent d'un {{Citation}}.

En 2001, Diane Keaton et Warren Beatty sont réunis pour la deuxième fois à l'écran dans Potins mondains et Amnésies partielles. Mais encore une fois, le succès n'est pas au rendez-vous : le film est un échec critique et commercial. Le mensuel américain {{lang}} prend le risque de dire que {{Citation}}. En France, la revue Cahiers du cinéma ne modère pas non plus son opinion, c'est : {{Citation}}. À la même période, Keaton met de côté ses projets cinématographiques pour tourner dans quatre téléfilms à petit budget. Elle joue une religieuse fanatique dans le drame Et Dieu créa Sœur Mary, puis une mère désespérée dans Vivre malgré tout et Parlez-moi de Sara. En 2003, dans Destins croisés, elle lie une amitié inhabituelle avec une détenue prête à être exécutée : Karla Faye Tucker.

Diane Keaton en 2007.

Après ses projets télévisés, c'est en 2007 qu'elle s'oriente vers deux comédies intitulées À la recherche de l'homme parfait et {{lang}}. Dans la comédie romantique À la recherche de l'homme parfait, Keaton joue le rôle d'une mère divorcée. Elle s'obstine à vouloir fiancer sa fille Milly, jouée par Mandy Moore. Le film obtient une écrasante majorité de mauvaises critiques : {{lang}} parle même {{Citation}}. De son côté, Diane Keaton n'est pas épargnée. Elle reçoit sa première nomination pour le {{lang}} de la pire actrice. Dans {{lang}}, l'actrice prête encore ses traits à une mère célibataire, forcée de vivre avec son fils égocentrique de ving-neuf ans. Premier long métrage du réalisateur Tim Hamilton, {{lang}} est une comédie indépendante. Malgré ses acteurs de renom (Jon Heder, Jeff Daniels et Eli Wallach), le film récolte de nombreuses critiques négatives.

En 2008, Dax Shepard et Liv Tyler jouent au côté de Diane Keaton dans {{lang}}, un drame de Vince Di Meglio. Keaton y retrouve son rôle de prédilection : celui d'une ex-femme qui vit chez son fils et sa petite amie. Comme pour À la recherche de l'homme parfait et {{lang}}, le film reçoit des critiques défavorables. L'actrice est à nouveau rejetée, Sandra Hall du {{lang}} écrit : {{Citation}}. Toujours en 2008, Keaton apparaît dans la comédie policière {{lang}} avec Katie Holmes et Queen Latifah. Le film, inspiré d'un téléfilm britannique intitulé {{lang}}, tourne autour de trois employées de la Réserve fédérale des États-Unis. Elles décident un jour de dérober tout l'argent de la banque, au risque de se faire repérer. Le public répond présent alors que les critiques dénigrent le film. Aux États-Unis, le {{lang}} l'inclut dans le {{Citation}}. En France, toutefois, certains journalistes accueillent le film avec enthousiasme : Le Parisien se réjouit de {{Citation}} et Brazil parle d'une {{Citation}}.

Des films populaires

Mais les années 2000 réconcilient aussi Diane Keaton avec des films populaires. En 2003, Nancy Meyers lui offre le rôle principal de Tout peut arriver, une comédie romantique avec Jack Nicholson. L'actrice est à la fois surprise et avisée, elle confie à la réalisatrice : {{Citation}}. Les deux comédiens sont respectivement âgés de cinquante-sept et soixante-six ans. Le film peut paraître démodé, mais Keaton s'en défend : {{Citation}}. Tout peut arriver montre comment une femme d'âge mûr tombe amoureuse du petit ami de sa fille : un sexagénaire exubérant. Lors de la scène du premier baiser entre les deux amants, Keaton est très troublée. Dès qu'elle embrasse Jack Nicholson, elle oublie la totalité de son texte. À son contact, l'actrice {{Citation}}, mais elle ne concrétise pas une relation pour autant.

Le film remporte un important succès au box-office international. En France, au bout de trois semaines, il cumule {{unité}} entrées. Les critiques françaises sont ravies, selon L'Express : {{Citation}}. En 2004, elle est nommée une quatrième fois pour l'Oscar de la meilleure actrice et remporte le Golden Globe et le Satellite Award de la Meilleure actrice dans une comédie.

En 2005, Diane Keaton est entourée de Sarah Jessica Parker, Claire Danes, Rachel McAdams et Craig T. Nelson dans un autre film populaire : Esprit de famille. Keaton y joue le rôle d'une matriarche originaire de Nouvelle-Angleterre. Récemment soignée d'un cancer du sein, elle décide, comme chaque année, de réunir sa famille à l'occasion des vacances de Noël. Écrit et réalisé par Thomas Bezucha, Esprit de famille récolte {{unité}} millions de dollars dans le monde. Les critiques ne sont pas minimes : du côté de Télérama, on observe {{Citation}} et, du côté de {{lang}}, on ajoute : {{Citation}}.

En 2007, l'ensemble de sa carrière est finalement récompensé par un hommage au {{lang}} de New York. Diane Keaton entre ainsi dans la famille des artistes de légende, comme Elizabeth Taylor en 1986 et Jane Fonda en 2001.

Les années 2010

Diane Keaton, Ayelet Zurer et Kevin Kline à l'avant-première de Freeway et nous, en 2012.

Après six semaines de tournage à New York, Diane Keaton revient sur les écrans de cinéma dans {{lang}}. Cette comédie, réalisée par Roger Michell en 2010, est également menée par Rachel McAdams et Harrison Ford, un acteur légendaire aux yeux de Keaton. L'histoire est celle d'une jeune productrice, persuadée qu'elle peut redorer l'image de l'émission matinale d'une chaîne de télévision américaine. Keaton et Ford sont les deux présentateurs vedettes de cette matinale. Diane décrit son rôle comme {{Citation}}. Son personnage de speakerine est prêt à tout pour faire remonter l'audience du programme. Le film, inspiré d'une pièce de théâtre de Neil Simon et intitulée {{lang}}, reçoit un succès pondéré au box-office international. Certaines critiques trouvent que Diane Keaton est sous-exploitée dans ce film, mais d'autres, comme Aurélien Ferenczi, pense qu'elle est {{Citation}}.

À la fin de l'année 2010, Keaton rejoint la production de {{lang}}, une comédie de Lawrence Kasdan. Le film, tourné dans l'Utah, inclut Kevin Kline et Dianne Wiest. Aux États-Unis, le film sort en 2012, alors qu'en France, aucune date n'est prévue. En 2011, Diane Keaton doit jouer pour la première fois un rôle récurrent dans une série télévisée. Le projet, Tilda, est finalement abandonné à cause de conflits entre scénaristes et producteurs. Finalement, seul l'épisode pilote est diffusé sur {{lang}} comme un téléfilm. Mais rien n'empêche l'actrice de continuer sa carrière au cinéma. En 2013, elle partage l'affiche dUn grand mariage avec Susan Sarandon et Robert De Niro. Ce film est le {{lang}} de Mon frère se marie, un long métrage français réalisé en 2006 par Jean-Stéphane Bron. Malgré son importante distribution, Un grand mariage séduit peu de critiques. L'Express estime que Hollywood {{Citation}}. Interrogée par Paris Match, Diane Keaton ignore ces échecs rencontrés depuis le début des années 2000 en précisant que {{Citation}}.

Actuellement, Diane Keaton participe à des projets de films encore en développement, comme le long métrage d'animation Le Monde de Dory d'Andrew Stanton. Elle fait aussi partie du casting de la prochaine série télévisée de Paolo Sorrentino intitulée The Young Pope. Pour la première fois, Diane Keaton tient un rôle récurrent à la télévision.