Ferry, Luc (1951-....)
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Biographie
Un enseignant de philosophie et de science politique
Fils d'un préparateur et constructeur de voitures automobiles sportives et d'une mère au foyer, Luc Ferry a trois autres frères (dont le philosophe Jean-Marc Ferry).
Il suit ses études secondaires au lycée Saint-Exupéry de Mantes (Yvelines), puis à la maison avec le CNED. Il suit ensuite des études supérieures à l'université Paris-IV et à l'université de Heidelberg.
Il devient professeur agrégé de philosophie en 1975 et commence sa carrière d'enseignant au lycée des Mureaux (Yvelines). Il est notamment affecté à l’École normale d'Arras de 1977 à 1979 puis en détachement au CNRS comme attaché de recherche de 1980 à 1982 et enfin chargé de cours à l'université de Reims, puis à l'École normale supérieure, aux universités de Paris X et de Paris I{{refnec}}. En 1980, il obtient un doctorat d'État en science politique à l'université de Reims. Il obtient l'agrégation de science politique en 1982 et devient ainsi professeur des universités. Il est successivement nommé à l'Institut d'études politiques de Lyon de 1982 à 1988 puis professeur de philosophie à l'université de Caen Basse-Normandie de 1989 à 1996 et à l'université Paris VII-Denis-Diderot depuis 1996{{refnec}}.
Il accède à la notoriété en publiant avec Alain Renaut La Pensée 68 (1985) dans lequel il critique des penseurs de l'après Mai 68 : Pierre Bourdieu, Jacques Lacan, Jacques Derrida et Michel Foucault{{,}}.
Il devient chroniqueur à L'Express en 1987.
En 1992, il publie Le Nouvel Ordre écologique.
En 1994, François Bayrou, alors ministre de l'Éducation nationale, le nomme président du Conseil national des programmes au ministère de l'Éducation nationale{{,}}. Il occupe le poste jusqu'en 2002.
En janvier 1997, il est nommé à la Commission de réforme de la justice.
Deux ans ministre de l'éducation nationale
Du {{Date}} au {{Date}}, ministre de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche dans les deux premiers gouvernements de Jean-Pierre Raffarin.
À son arrivée au gouvernement, Luc Ferry annonce des mesures centrées autour de la lutte contre l’illettrisme. Entre autres mesures : le dédoublement de certaines classes de CP, la rédaction de nouveaux programmes en primaire centrés autour de la maîtrise de la langue, au collège la nouveauté est la mise en place des IDD (itinéraires de découverte) et l’introduction de l’enseignement en alternance dès la classe de {{4e}}, au lycée, l’apparition du travail personnel encadré (TPE) et la rénovation du CAP{{refnec}}.
Il annonce également un projet de décentralisation de 100000 personnels non enseignants de l’Éducation nationale aux collectivités territoriales (conseillers d’orientation, psychologues, assistantes sociales, médecins et personnels « techniciens et ouvriers de service »). L’annonce est mal accueillie car elle provoque de nombreuses craintes quant à l’accroissement des inégalités au sein du service public. En mai 2003, face au mouvement d'opposition à cette réforme, Luc Ferry renonce aux délocalisations des médecins scolaires, psychologues et assistantes sociales (seul le transfert des techniciens et ouvriers de service est maintenu){{refnec}}.
En février 2004, Luc Ferry, suivant les propositions de la commission Stasi, propose un texte sur la laïcité à l’école et l’interdiction de signes religieux ostensibles à l’école, adopté à l'Assemblée nationale avec une large majorité{{refnec}}.
Une présence médiatique et éthique
Il est président délégué du Conseil d'analyse de la société créé en juillet 2004.
Il est chargé en juin 2006 par le président de l'UMP d'une « mission de réflexion » sur le mariage homosexuel et l'homoparentalité, mission qu'il décide d'interrompre quelques mois plus tard.
Depuis juillet 2007, il est membre du Comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions, mis en place par le président de la République Nicolas Sarkozy{{refnec}}.
En 2009, il est nommé membre du Comité consultatif national d'éthique par Nicolas Sarkozy{{refnec}}.
- Ancien éditorialiste à L'Événement du jeudi, L'Express, Le Point puis au bimensuel économique Challenges{{refnec}}
- Membre du comité prospectif de Vivendi Universal{{refnec}}
- Ancien membre du Conseil économique et social en tant que membre du groupe des personnalités qualifiées et membre de la section des relations extérieures.
Le samedi 17 septembre 2011, l'école du village de Ricarville dans la Seine-Maritime a été baptisée du nom de Luc Ferry.
Il est membre du Club du Siècle.
En 2015, il assure une chronique sur Radio Classique, qui a pour objet de raconter, en quelques minutes, les mythes fondateurs relatifs aux expressions usuelles que nous utilisons dans la langue française.
Vie privée
Il est le fils du préparateur et constructeur de voitures automobiles sportives Pierre Ferry, inventeur de voitures de course.
Il épouse le 22 avril 1989 en premières noces Dominique Meunier, avec qui il a adopté une fille, Gabrielle (née en 1991). Après son divorce (vers 1997), il se remarie le 7 mai 1999 avec Marie-Caroline Becq de Fouquières (née en 1975), dont la famille est alliée à Jean-Jacques Servan-Schreiber. De ce second mariage naissent deux autres filles, Louise (née en 1999) et Clara (née en 2001).
Selon Le Figaro, Jules Ferry serait un « aïeul » de Luc Ferry, mais ce dernier n'en est pas un descendant direct. Luc Ferry a lui-même précisé sur France 5 qu'il avait bien un lien de parenté avec Jules Ferry, mais qu'il ne s'agissait que d'un cousinage éloigné.