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Cohn-Bendit, Daniel (1945-....)

Contents


Biographie

Origines familiales

Marc Daniel Cohn-Bendit est le fils d'{{Lien}} (1902-1959), né à Berlin, et d'Herta David (1908-1963), d'une famille juive de Poznań. En 1933, son père est avocat et sa mère vient de terminer des études de droit, se préparant à devenir juge pour enfants. Avec Hans Litten, Erich est l'un des principaux partisans de l'organisation d'aide affiliée au Parti communiste d'Allemagne {{Lien}} (RHD). Erich Cohn-Bendit tend davantage vers le trotskisme. À la suite de la prise du pouvoir des nationaux-socialistes, il est interdit de travail pour « activités communistes » présumées et sera bientôt déchu de la citoyenneté allemande. Étant menacé d'arrestation, il quitte l'Allemagne dès mars 1933, rejoint par sa future épouse. Il s'installent à Paris. En 1936, naît leur premier enfant, Gabriel. En 1939, ils sont rejoints par les parents d'Erich, qui passeront la guerre à Paris. Durant ces années, ils fréquentent un cercle de réfugiés comprenant Walter Benjamin, Heinrich Blücher et Hannah Arendt. Erich est actif dans la Quatrième Internationale fondée en 1938.

Durant la drôle de guerre, Erich est interné comme ressortissant allemand, mais s'évade et rejoint son épouse qui a quitté Paris pour Montauban. Herta travaille dans l'orphelinat pour enfants réfugiés de Moissac. En 1943, après l'occupation de la zone Sud par les Allemands, ils passent dans la clandestinité jusqu'à la libération de la région (autour du {{date-}}). Daniel naît, comme il l'a lui-même souligné, 10 mois après le débarquement de Normandie.

Naissance

Né alors que le Troisième Reich est encore en place (jusqu'au {{date-}}), de parents réfugiés antinazis en France, probablement déchus de la nationalité allemande par le régime, Daniel reçoit des papiers d’identité de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). À la fin des années 1950, il est toujours « sous la protection de l’OFPRA », puis obtient des papiers d'identité allemands. Il a évoqué cette période dans diverses déclarations, par exemple, en février 2014 : « Je suis né en 1945, alors que mes parents étaient cachés en France en raison des persécutions anti-juives. J'ai été apatride pendant quatorze ans, puis j'ai choisi la nationalité allemande pour ne pas faire mon service militaire ». Il se définira, par la suite, de plus en plus, comme un « citoyen européen ».

Enfance et adolescence

La famille quitte assez rapidement la région de Montauban. Entre 1945 et 1948, les Cohn-Bendit sont d'abord responsables de la « Colonie Juliette », un établissement pour enfants de déportés juifs à Cailly-sur-Eure{{,}}. Puis ils reviennent à Paris, Herta devenant économe du lycée Maïmonide de Boulogne, où elle habite avec Daniel. Son père, ne pouvant exercer sa profession en France (il faudrait qu'il refasse un cursus universitaire), décide en 1952 de rentrer en Allemagne et devient avocat à Francfort. Il est en étroit contact avec les membres de l'école de Francfort, Max Horkheimer, Theodor W. Adorno, ainsi que Bertolt Brecht et Hélène Weigel. Parmi ses clients on trouve Bruno Bettelheim.

En 1956, Daniel entre au lycée Buffon, où il fait sa sixième et sa cinquième. Sa mère ayant rejoint son père atteint d'un cancer du poumon (Daniel restant sous la garde de sa grand-mère), le fait venir à son tour en 1958 et il entre dans une école alternative, l'Odenwaldschule, située à la campagne à Oberhambach-Heppenheim, non loin de Mannheim et à {{unité}} de Francfort.

Erich Cohn-Bendit meurt en 1959. Herta, rentrée en France, meurt d'une attaque cardiaque en 1963, au cours d'une visite chez sa belle-sœur à Londres. Daniel, placé sous la tutelle de l'ancien associé de son père, termine ses études secondaires à Oberhambach et passe le baccalauréat (Abitur) en 1965. Il revient alors en France faire ses études supérieures.

Il a été fortement marqué par son passage à l'Odenwaldschule. Il a souligné par la suite qu'être allé dans cette école autogérée et y avoir fait autant de théâtre avait joué un rôle important dans sa vie. Durant ces années, il a aussi fait des séjours notables à l'étranger : en Angleterre en 1962, en Israël en 1963 et aux États-Unis en 1964, dans la famille de Thomas Bieber, ancien de Cailly-sur-Eure.

Nanterre et le mouvement de mai 68

En 1965-1966, il est inscrit en propédeutique pour étrangers à la Sorbonne-Censier.

Daniel Cohn-Bendit participe, avec son frère à des campings libertaires. Brièvement membre de la Fédération anarchiste, puis du groupe Noir et Rouge{{,}}, il est alors proche du communisme libertaire et participe activement à la Liaison des étudiants anarchistes (LEA).

Le {{date-}}, il est interpellé par la police lors d'une manifestation en faveur de la libération du leader paysan Hugo Blanco devant l'ambassade du Pérou.

Les études à Nanterre

Il entreprend ensuite des études de sociologie à la faculté de Nanterre (ouverte en 1964), mais sans obtenir de diplôme. Considéré comme perturbateur, il est menacé à la rentrée 1967 d'être transféré à la Sorbonne, étant donné que son domicile se trouve dans le {{XVe}} arrondissement.

L'année 1967 est encore plus agitée avec notamment, en mars, l'occupation par 60 étudiants d'un des pavillons de la cité universitaire réservé aux étudiantes (les filles ont le droit d'accéder au bâtiment des garçons après 22 heures mais l'inverse est interdit) et, en décembre, une grève de deux semaines autour de la question des examens.

Menacé d'expulsion en février 1968

Le {{date-}}, il interpelle François Missoffe (le ministre de la Jeunesse et des Sports venu inaugurer la piscine de la faculté) à propos d'un rapport publié par le ministère sur la jeunesse : « 400 pages sur la jeunesse, et pas un mot sur la sexualité ! »{{,}}. Le doyen Pierre Grappin lance alors contre lui une procédure d'expulsion du territoire français (le nom de Daniel Cohn-Bendit apparaît à ce sujet, sans doute pour la première fois, dans le journal Le Monde, le {{date-}}). Défendu par l'avocat François Sarda, « gaulliste de gauche », il comparaît le 16 février devant la commission d'expulsion de la préfecture de police de Paris, compétente pour un habitant de cette ville. Il a écrit à François Missoffe une lettre afin de dissiper le malentendu autour des déclarations mises en cause ; le ministre a répondu en l'invitant à venir discuter avec lui des problèmes de la jeunesse. La procédure d'expulsion n'aboutit pas.

Le Mouvement du 22-Mars

L'étape suivante est la manifestation du 20 mars contre la guerre du Viêt Nam. Quelques étudiants ayant été arrêtés, les militants de Nanterre décident d'occuper la tour de l'administration de la faculté, occupation qui a lieu le 22 mars. Ils évacuent après avoir appris la libération de leurs collègues. C'est le point de départ du Mouvement du 22-Mars et le début de la notoriété nationale de Daniel Cohn-Bendit. Le mouvement s'organise, de façon très informelle, autour de lui et de quelques autres militants, notamment Jean-Pierre Duteuil. Le mois d'avril est marqué par une agitation incessante à Nanterre.

Le samedi 27 avril, Daniel Cohn-Bendit est arrêté à son domicile en début de matinée ; il est en effet poursuivi 1) à la suite de la plainte d'un étudiant de la FNEF (pour violences) 2) pour avoir participé à la rédaction d'un tract sur la confection des cocktails Molotov ; il est relâché vers 20 heures après avoir été interrogé au commissariat de Nanterre, avoir subi une perquisition domiciliaire et avoir été de nouveau interrogé à la Préfecture de Police. Le mardi 30 avril, le parquet annonce l'ouverture d'une information judiciaire. Le jeudi 2 mai, huit étudiants dont Daniel Cohn-Bendit et Jean-Pierre Duteuil sont convoqués pour un conseil de discipline de l'Université de Paris le 6 mai, sans notification officielle des motifs. Le jeudi soir, en raison de l'agitation consécutive, le doyen de Nanterre décide de suspendre les cours.

Mai 68

Affiche de Mai 68. Le {{1er}} mai, lors de la manifestation pour la Journée internationale des travailleurs, il participe au cortège du « 22 mars » qui s’affronte violemment au service d’ordre de la CGT.

Le vendredi 3 mai, en début d'après-midi, les militants du Mouvement du 22-Mars participent à un meeting restreint (400 personnes) dans la cour de la Sorbonne ; vers 16 heures, la police ayant pénétré dans l'Université et arrêté les participants, des échauffourées avec les étudiants restés à l'extérieur éclatent et durent une partie de la nuit. C'est la première « journée de mai », à laquelle Cohn-Bendit, interrogé dans un commissariat, ne participe pas (il est relâché dans la journée du samedi).

Dès cette époque, il est la cible d'attaques d'origines diverses ; le 2 mai, l'éditorial de Minute indique : « ce Cohn-Bendit doit être pris par la peau du cou et reconduit à la frontière sans autre forme de procès » ; dans l'Humanité du 3 mai, Georges Marchais l'a désigné comme « l'anarchiste allemand Cohn-Bendit », formule qui sera un peu plus tard démarquée dans les défilés par le slogan « Nous sommes tous des Juifs allemands ».

Le lundi 6 vers 9 heures débute le conseil de discipline, à la Sorbonne par ailleurs fermée et protégée par la police ; c'est ce jour-là qu'est prise la célèbre photo de Gilles Caron, Daniel Cohn-Bendit face à un CRS devant la Sorbonne représentant « Dany souriant insolemment au nez des CRS ». Les étudiants, défendus par Henri Leclerc, avocats de l’UNEF, et par trois professeurs de Nanterre, Henri Lefebvre, Alain Touraine et Guy Michaud sortent vers 13 heures, mais leur sort ne doit être décidé que le vendredi suivant. Durant cette matinée, un cortège de 4000 à 5000 étudiants parcourt Paris pour demander l'arrêt de la répression (contre les huit, mais aussi contre les personnes arrêtées le vendredi soir). À partir de là, s'enclenche le processus de la révolte étudiante qui fait de lui une personnalité médiatique sous le surnom de « Dany le rouge ».

Le lundi 13 mai, premier jour de la grève générale nationale, il défile en tête de la manifestation parisienne, aux côtés d'Alain Geismar (SNESup) et de Jacques Sauvageot (UNEF). Ils seront les trois personnalités invitées par l'ORTF en grève pour expliquer au pays le « mouvement de mai ». Daniel Cohn-Bendit déclare aux journalistes : « Ce qui m’a fait le plus plaisir cet après-midi, c’est d’avoir marché en tête d’un défilé où les crapules staliniennes étaient à la remorque ».

La Sorbonne et Nanterre étant rouvertes et occupées (13 mai) et les détenus des journées du 3 au 10 ayant été libérés, sa dernière intervention concerne l'occupation du théâtre de l'Odéon le jeudi 16 mai, opération dont l'UNEF et le SNESup se désolidarisent.

Lors des événements et des affrontements de mai, Daniel Cohn-Bendit fut à la fois agitateur et conciliateur, évitant, par un accord tacite avec le préfet de Paris Maurice Grimaud, toute effusion de sang.

Saint-Nazaire, Berlin, Amsterdam

Il prend alors un peu de distance avec le mouvement parisien, partant d'abord à Saint-Nazaire où son frère est professeur d'allemand. Lui et Gabriel organisent deux meetings, dont un particulièrement mémorable (au moins localement) de discussion sur la plage, avec des ouvriers des chantiers navals. Revenu à Paris, il envisage d'intervenir en Belgique, mais le gouvernement belge lui interdit l'accès du territoire.

Puis il décide d'aller à Berlin, et se rend ensuite à Amsterdam. Une déclaration sur le drapeau français (« il faut le déchirer pour en faire un drapeau rouge ») crée une nouvelle polémique dans la droite française.

L'arrêté d'expulsion ({{date-}})

Le 21 mai, il est frappé en tant que ressortissant étranger par un arrêté d'expulsion du ministre de l'Intérieur ; il en est informé alors qu'il se trouve à Francfort. La notification officielle a lieu lorsqu'après un meeting à Sarrebruck, il se présente à la frontière à Forbach, accompagné de plusieurs dizaines d'étudiants allemands ou français.

Le 28 mai, il parvient à revenir à Paris sous un déguisement (notamment pour cacher la couleur de ses cheveux), et assiste à un meeting à la Sorbonne où il est acclamé. Il passe ensuite quatre jours en France, participant même à une manifestation, puis décide de quitter le territoire, ce qu'il fait dans une automobile conduite par Marie-France Pisier ; il passera ensuite avec elle une période de vacances en Sardaigne.

Le Mouvement du 22 mars est dissous le 12 juin, comme les autres groupes gauchistes. Quelques jours après, il participe à une émission de télévision à Londres, avec d'autres militants (Alain Geismar...). Le gouvernement anglais lui a d'abord accordé une autorisation de séjour de 24 heures, puis, devant la menace de boycott de l'émission, de deux semaines.

L'été 1968

Il passe ensuite un mois à écrire, avec Jean-Pierre Duteuil et Gabriel un livre commandé par les éditions du Seuil et les éditions Rowohlt (Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme). Puis il s'installe à Francfort-sur-le-Main où il reçoit un mot de soutien de la philosophe Hannah Arendt pour son action durant le mois de mai.

Du 31 août au {{date-}}, il participe au congrès anarchiste international de Carrare qui doit jeter les bases d’une internationale anarchiste. Il fait une intervention remarquée, mais peu appréciée de la majorité des militants quand il accuse le Movimiento Libertario Cubano en exil et la SAC anarcho-syndicaliste de Suède d’être financés par la CIA. Les libertaires « spontanéistes » qu’il représente quittent le congrès peu après.

Le 19 septembre, il participe à une opération du SDS dirigée contre Léopold Sédar Senghor, récipiendaire du Prix de la paix des libraires allemands. La Foire du livre est bloquée ; arrêté, il est condamné à neuf mois de prison avec sursis

Mouvement antiautoritaire

En 1998, il déclare au Monde de l'éducation : « Il y a trente ans, j'ai incarné en France ce qu'on appelait en Allemagne « die antiautoritären bewegung » : le mouvement antiautoritaire. Parmi tous ceux qui se disaient révolutionnaires à l'époque, nous étions peu à nous réclamer du courant libertaire et nous avions à nous démarquer de tous les groupuscules léninistes d'obédience trotskiste ou maoïste. Et pourtant c'est bien ce souffle libertaire qui a traversé la France en mai 1968 et touché tous les milieux, et les avant-gardes autoproclamées. Les grands partis politiques furent un moment, comme les psychanalystes, mis au chômage technique. Ils retrouveront tous leur clientèle dans les jours tristes de l'après-mai... ».

Docteur honoris causa de l'université de Nanterre

En décembre 2014, 46 ans plus tard, il est fait Docteur honoris causa de l'université de Nanterre. Lors de la remise de son diplôme, Jean-François Balaudé, président de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, a reconnu le caractère paradoxal de la situation, {{Citation}}. Dans sa réponse au {{citation}}, Daniel Cohn-Bendit a dédié son doctorat au footballeur brésilien Sócrates engagé dans le combat pour la démocratie dans son pays, mort en 2011, et au militant écologiste Rémi Fraisse victime en octobre 2014 d’une grenade offensive de la gendarmerie. Il a réaffirmé ses convictions européennes{{,}}. Il a également rendu hommage au doyen de 1968, Pierre Grappin : « En 68, il y a eu des choses admirables ici même, mais aussi des paroles qu'il faut regretter. Dans le feu de l'action, le doyen de l'époque, Pierre Grappin, ancien résistant, a été traité de nazi. Le traiter de nazi, c'était ne pas savoir ce qu'étaient les nazis. »

Les années 1970 : Francfort

Indésirable en France jusqu'en 1978

Il revient à plusieurs reprises illégalement en France pour rendre visite à ses amis ou à son frère, en 1971, en 1975 et en 1977. Il demande la levée dès l'élection de Valéry Giscard d'Estaing en 1974, mais ni lui ni le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski ne répondent. Une demande de levée provisoire faite en 1975 pour qu'il puisse venir à l'émission de Bernard Pivot est aussi rejetée. À partir de 1977, une pétition est lancée par Gabriel ; elle recueille les signatures de Jacques Chaban-Delmas, Jean-Paul Sartre, etc. ; ce n'est que le {{date-}} que le ministre de l'Intérieur (Christian Bonnet) met fin à la mesure d'expulsion, lui permettant de passer quelques jours dans les Pyrénées avec la famille de Gabriel. À cette époque, il n'est plus question pour lui de s'installer en France et il regagne l'Allemagne sans le moindre trouble à l'ordre public (ce que, semble-t-il, le gouvernement redoutait jusque là).

Le militant

À Francfort, il s'intègre à la « scène sponti » où il rencontre Joschka Fischer et milite au sein du groupe {{Lien}} (Combat révolutionnaire). Il contribue aux revues Autonomie et {{Lien}} dont il dira qu'il est le « magazine de référence du milieu anarchiste à Francfort ({{Lang}}) ». Il est successivement aide-éducateur dans une crèche autogérée et employé à la librairie Karl-Marx, mais s'éloigne peu à peu d'une perspective révolutionnaire : bien qu'ayant jusqu'alors dénoncé les « élections bourgeoises », il entame une carrière politique.

Carrière politique

Daniel Cohn-Bendit à Paris, en mai 2005.

En 1981, il soutient la candidature de Coluche à la présidence de la République. Cinq ans plus tard, il officialise son abandon de la perspective révolutionnaire dans un ouvrage-bilan, Nous l’avons tant aimée, la Révolution.

En 1984, il rejoint les Verts allemands et pousse Joschka Fischer à se présenter aux élections dans le Land de Hesse. Plus tard, Daniel Cohn-Bendit est élu sous l'étiquette des Verts au conseil municipal de Francfort-sur-le-Main (depuis 1989), puis au Parlement européen. En 1989, il est nommé adjoint au maire SPD de Francfort-sur-le-Main, chargé des affaires multiculturelles.

Daniel Cohn-Bendit est député au Parlement européen depuis les élections européennes de 1994. Il a été d'abord élu comme représentant des Verts allemands puis en tant que tête de liste des Verts en France (sa liste obtient 9,72 % des voix en juin 1999, second meilleur résultat des Verts français aux élections européennes après celui d’Antoine Waechter en 1989), à nouveau comme représentant des Verts allemands le {{date-}} et enfin en 2009 en tant que tête de liste d'Europe Écologie en France.

Daniel Cohn-Bendit, en juin 2009.

Porte-parole du Parti vert européen, créé en février 2004, puis vice-président du Mouvement européen-France depuis février 2007, il soutient Dominique Voynet lors de l'élection présidentielle de 2007.

Lors de la législature 2004-2009, Daniel Cohn-Bendit a été présent à près de 93 % des sessions du Parlement européen (278 jours sur 299). Plus de 96 % des votes enregistrés (4283 sur 4400) concordent avec le vote majoritaire de son groupe parlementaire, dont il est le président, le groupe des Verts/Alliance libre européenne. Par rapport aux autres députés de l'un de ses deux États, l'Allemagne, il a voté en accord avec la majorité d'entre eux plus d'une fois sur deux (52,25 %).

En juin 2009, il se présente aux élections européennes en France, au sein de la liste Europe Écologie, qui rassemble les Verts et des personnalités proches des idées écologistes, notamment Malika Benarab-Attou, Jean-Paul Besset, Eva Joly, Cécile Duflot, José Bové, Yannick Jadot, Michèle Rivasi. Il est en tête de la liste Europe Écologie pour la circonscription Île-de-France, l'ancienne magistrate Eva Joly y figurant en deuxième position. Dans sa circonscription, Daniel Cohn-Bendit et Europe Écologie réalisent 20,86 %, ce qui place sa liste en seconde position, derrière l'UMP mais largement devant le Parti socialiste. Au niveau national, Europe Écologie recueille 16,28 % des voix, soit le meilleur score jamais réalisé par une liste écologiste lors d'élections européennes et qui place ce parti en troisième place sur l'échiquier politique français, talonnant le Parti socialiste.

En août 2009, Daniel Cohn-Bendit affirme qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle française de 2012. Bien que de nationalité allemande, il pourrait faire une demande de double nationalité qui l'autoriserait à se porter candidat mais il réfute par avance cette idée.

Le {{date-}}, il est nommé au conseil d'administration de l'université Paris-X en tant que personnalité extérieure{{,}}{{,}}.

Le {{date-}}, il déclare, après le « non » de EELV au traité européen, qu'il « suspend son adhésion » au parti écologiste{{,}}. Il annonce officiellement avoir quitté EELV le {{date-}} et déclare se consacrer maintenant uniquement à son groupe de réflexion.

Il lance, le {{date-}}, le groupe de réflexion « Europe et Écologie » pour promouvoir une {{Citation}} de l'Europe.

Carrière médiatique

À la télévision

De 1994 à 2003, il anime régulièrement une émission littéraire, Literaturclub, diffusée sur la chaîne suisse allemande Schweizer Fernsehen, ainsi que sur la chaîne allemande 3SAT. En 2016, il apparaît dans un épisode de la saison 8 de Fais pas ci, fais pas ça, dans son propre rôle.

À la radio

Au début des années 1980, il participe à l'émission Radio Libre avec Ivan Levaï sur Europe 1. Puis, sur la même station, il est consultant de football durant l'Euro 1984.

À partir du {{date-}}, il intervient dans la matinale d'Europe 1 présentée par Thomas Sotto pour une chronique quotidienne.

Vie personnelle

Le {{date-}}, il épouse Ingrid Apel avec qui il vit depuis 1981 et avec qui il a un fils.

En septembre 2012, il signe pour être président d'un club de football « autogéré » de Francfort, le FC Gudesding (ce qui signifie « bonne chose » dans le patois local){{,}}.