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Alagna, Roberto (1963-....)

Biographie

Né de parents siciliens immigrés en France, Roberto a toujours chanté de manière naturelle, de la variété en passant par les célèbres mélodies napolitaines et siciliennes, jusqu'au jour où il fit la rencontre du propriétaire d'un restaurant Italien qui repère très vite les capacités du chanteur amateur. Il lui offre alors des cours de chants et le présente à Raphaël Ruiz, un contrebassiste d'origine cubaine, également professeur de chant, qui décide de lui transmettre le goût de l'art lyrique tout en lui enseignant les premiers rudiments du chant classique.

Par la suite, sa rencontre avec Gabriel Dussurget, créateur du Festival d'Aix-en-Provence, puis avec la pianiste Elizabeth Cooper, furent déterminantes.

Jusqu'à l'âge de 22 ans, il se produit dans les cabarets parisiens. En 1985, il sort le 45 tours Embrasse-moi chez Eddie Barclay. Puis, après avoir remporté le concours Pavarotti en 1988, il débute comme ténor lyrique dans le rôle dAlfredo Germont de La Traviata de Verdi. Très vite, sa carrière connaît un rapide essor, qui le conduit sur les principales scènes lyriques mondiales (Scala de Milan, Metropolitan Opera de New York, Royal Opera House de Londres, Opéra Bastille de Paris, etc.).

Il compte de nombreux rôles à son actif et sa discographie est très étendue, concentrée sur des rôles en français et en italien, avec de rares exceptions comme le latin du Te Deum de Berlioz.

Son timbre clair, sa voix juvénile et sa diction soignée conviennent particulièrement à certains rôles, comme Roméo (Roméo et Juliette de Gounod), Mantoue (Rigoletto) ou Edgard (Lucie de Lammermoor, dans la version en français). Il a fait redécouvrir en français Cyrano de Bergerac d'Alfano. Une des particularités qui ajoutent à la clarté de sa diction en français est qu'il est un des rares chanteurs à garder assez systématiquement le son naturel du r français, non roulé.

En 2001, il joue dans le film-opéra de Benoît Jacquot Tosca avec son épouse.

Lors de la fête nationale française, le {{Date}}, il interprète La Marseillaise devant la tribune d'honneur. La même année, il enregistre un disque reprenant plusieurs airs et duos d'opérette (Roberto Alagna chante Luis Mariano), vendu à 400 000 exemplaires.

Le 10 décembre 2006, le ténor quitte la scène de la Scala, à la fin du premier air dAïda, après avoir entendu des spectateurs émettre des sifflets. Sa doublure, Antonello Palombi, encore en chemise et en blue jeans, reprend immédiatement le rôle de Radames. Stéphane Lissner, qui dirige la Scala, lui fait savoir le lendemain qu'il n'est plus le bienvenu. Alagna se défend en évoquant le malaise physique qui se serait emparé de lui et attaque la direction de la Scala : « Quand je suis sorti de scène, personne ne s'est inquiété de savoir si j'allais bien ou pas, alors que j'ai des problèmes de glycémie (...) Il y a non-assistance à personne en danger.».

En juillet 2007, il présente au théâtre des Champs-Élysées à Paris la création d'un opéra composé par son frère David Alagna et dont il a coécrit le livret avec ses frères : Le Dernier Jour d'un condamné, d'après Victor Hugo.

En août 2007, il chante Manrico du Trouvère de Verdi aux Chorégies d'Orange où il chante tous les étés depuis 1998. Pour la première fois sur le service public télévisuel, l'opéra est diffusé en direct en première partie de soirée sur France 2. De même, en août 2008, lors des Chorégies d'Orange, il chante le rôle de Faust dans l'opéra du même nom de Gounod : l'opéra est retransmis en direct sur France 2, et plus de deux millions de téléspectateurs suivent les péripéties de Faust, Méphistophélès (René Pape) et Marguerite (Inva Mula).

<gallery mode="packed" caption="Roberto Alagna dans Faust aux Chorégies d'Orange 2008"> Chorégies d'Orange 2008 Roberto Alagna et René Pape.jpg Chorégies d'Orange 2008 Roberto Alagna dans Faust.jpg Chorégies d'Orange 2008 Inva Mula dans le rôle de Marguerite avec Roberto Alagna.jpg Chorégies d'Orange 2008 Faust 04.jpg </gallery>

En septembre 2007, il participe à Marseille avec son ex-femme Angela Gheorghiu à la création mondiale de Marius et Fanny, opéra composé par Vladimir Cosma d'après les œuvres de Marcel Pagnol.

Fin 2008, Roberto Alagna rend hommage à ses origines siciliennes à travers le disque Sicilien (vendu à 300 000 exemplaires). Dans ce disque, entièrement chanté en dialecte sicilien (sauf Parla più piano, le thème du film le Parrain), il reprend tous les plus grands standards du folklore insulaire.

Après la tournée du même nom, le ténor propose de visiter la Sicile à travers un documentaire intitulé La Sicile de Roberto Alagna. Ce documentaire constitue aussi bien un portrait autobiographique qu'une visite historique de Syracuse ; il s'apparente fortement au documentaire ItalianAmerican réalisé en 1974 par Martin Scorsese.