Auriol, Hubert (1952-....)
Biographie
Après des études en sciences économiques, il vend du textile dans le sud-ouest de la France.
Il découvre alors la moto trial, et fait des compétitions à partir de 1973.
En 1979, il participe à son premier Rallye Dakar, au guidon d'une moto Yamaha 500 XT, et termine {{12e}} au classement général et {{7e}} au classement moto. Persuadé du bien-fondé de disposer d'une moto puissante et rapide pour ce type d'épreuve, il revient en 1980 avec une BMW, mais il est disqualifié après s'être fait rapatrier par taxi-brousse pour rejoindre l'arrivée d'une étape. Il gagnera enfin l'épreuve, toujours sur BMW, en 1981 avant d'abandonner à nouveau en 1982, BMW n'ayant pas testé suffisamment les nouvelles boîtes de vitesses des motos qui cassent toutes, très rapidement. Il prendra sa revanche avec une seconde victoire en 1983 sur une BMW redevenue plus fiable, alors que son nouvel équipier, le Belge Gaston Rahier domine le début du rallye. En 1984, l'affrontement entre les 2 pilotes tournera à l'avantage du Belge, Auriol se classant 2e et décidant alors de quitter la marque pour créer une nouvelle équipe, avec la marque française Ligier associée aux Italiens de Cagiva et de Ducati. Et après des débuts difficiles en 1985 et 1986, la moto prendra le nom définitif de Cagiva, tout en gagnant en fiabilité, face à la redoutable Honda 750 NXR de Cyril Neveu.
1987 marquera l'affrontement le plus intense entre ses deux pilotes jusqu'au grave accident de Auriol, la veille de l'arrivée alors qu'il menait un combat acharné au pilote d’usine Honda Cyril Neveu, depuis le début du rallye où chacun prenait l'avantage à tour de rôle jusqu'à ce que Auriol prenne une avance qui semblait décisive l'avant-veille de l'arrivée, à la suite des erreurs de navigation et d'ensablements de Neveu. Malheureusement il perd la majeure partie de ce bénéfice, le lendemain, à la suite de multiples crevaisons, sa puissante Cagiva ne pouvant utiliser le système increvable « Bib-mousse ». La veille de l'arrivée, il ne possède donc plus que 12 minutes d'avance sur Neveu et l'étape se transforme vite en un duel acharné où Neveu tente de le distancer. L'accident arrive dans une section de léger hors piste sablonneux où les pilotes évoluent à grande vitesse. Auriol rate une trajectoire et décide de passer entre deux arbres, mais ses pieds accrochent des souches qui le désarçonnent de la moto. Il repart sans perdre beaucoup de temps, un autre pilote l'aidant à redémarrer sa moto. Mais la douleur est atroce et lui traverse le corps sur chaque choc et l'empêche également de passer les vitesses au sélecteur. Sur la ligne d'arrivée, Neveu attend et calcule le retard de son adversaire et commence à croire à la victoire quand d'autres pilotes lui affirment avoir vu Auriol arrêté. Mais quand le pilote Cagiva passe enfin la ligne, Neveu est dépité, car Auriol possède encore environ 3 minutes d'avance, et la dernière spéciale du lendemain ne permet pas de faire la différence. Mais aussitôt passée la ligne d'arrivée, Auriol s'effondre en larme sur le guidon de sa moto, tout en s'exclamant, "j'ai les deux chevilles cassées !" On l'aide à descendre de moto, puis les médecins lui découpent ses bottes et l'on découvre l'étendu des dégâts. Il a les 2 chevilles fracturées, dont une avec fracture ouverte, l'os traversant la chair. Et, alors qu'il est toujours en tête du rallye, il est contraint d'abandonner, étant dans l'incapacité de repartir le lendemain, puisque rapatrié d'urgence en France. Encore allongé au sol, il annonce sa décision d'arrêter la moto, tout en rendant hommage à son adversaire de toujours. "Cyril est le plus fort, j'arrête la moto."
Hubert Auriol et Cyril Neveu raconteront une partie de cette histoire, en fait jusqu'à cette étape fatidique, dans un livre écrit avec le journaliste de Paris-Match Jean-Michel Caradec'h Paris-Dakar. Une histoire d'hommes publié aux Éditions Fixot en 1987.
Il revient sur l'épreuve dès 1988, toujours en solo, mais sur 4 roues, au volant d'un buggy 2 roues motrices inspiré des modèles utilisés sur la Baja mexicaine, mais sans aucun succès. Il rejoint ensuite le team Mitsubishi et remporte l'édition 1992, devenu le Paris - Le Cap, avec le navigateur Philippe Monnet comme co-pilote, devenant ainsi le premier pilote à remporter l'épreuve dans 2 catégorie différentes.
En 1994, il est appelé à la direction de TSO (Thierry Sabine Organisation) par Jean-Claude Killy, pour prendre la direction du rallye Rallye Dakar durant 9 ans, de 1995 à 2004.
Il est décoré en 1995 de l'Ordre national du Mérite, et de la Légion d'honneur le 10 mai (JO).
Il revient pour l'édition 2006 du Paris Dakar au volant d'un Pickup Isuzu Dmax diesel, avec comme copilote le belge Jean-Paul Forthomme.
Il organise du 18 février au {{date}} la première édition du rallye La légende des héros, un raid de Paris à Dakar au guidon d'une moto Yamaha XT 500, par équipe de 3 (1 moto + 1 véhicule d'assistance). L'objectif de ce raid limité à 50 équipages est de retrouver l'ambiance des premiers rallyes Paris Dakar, avec un budget limité.
Hubert Auriol organise la première édition de l'Africa Race sur la demande des pays africains, un nouveau rallye-raid qui s'est déroulé du 26 décembre 2008 au 11 janvier 2009 avec le soutien des fédérations concernées et le partenariat des autorités africaines. Il s'agit d'une épreuve internationale qui reprend les valeurs initiales des rallyes raids. Le départ s'est fait de Marseille, ville symbolique, trait d’union entre l’Europe et l’Afrique alors que l’arrivée a été jugée à Dakar, la capitale du Sénégal, au terme de plusieurs milliers de kilomètres à travers les territoires du Maroc et de la Mauritanie.