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Guattari, Félix (1930-1992)

Biographie

Proche de Jean Oury et de son frère Fernand, Félix Guattari a travaillé toute sa vie à la clinique de La Borde, haut lieu de la psychothérapie institutionnelle. Il a suivi longtemps le séminaire de Jacques Lacan, qui fut son psychanalyste. Il a pris ses distances avec le « lacanisme » au fil de sa collaboration avec Gilles Deleuze (c'est lui l'inventeur du concept de « déterritorialisation »), tentant de renouer avec l'inventivité première de la psychanalyse, et a trouvé quelques échos notamment dans la pratique brésilienne.

Après sa participation au Groupe de travail de psychothérapie et de sociothérapie institutionnelles (GTPSI, 1960-1966) avec notamment Jean Oury et François Tosquelles, il a été à l'origine du Centre d'études, de recherches et de formation institutionnelles (CERFI, 1965-1987), dont la revue Recherches publia des dizaines de numéros spéciaux, approches amoralistes du travail, de l'école, des toxicomanies, des féminismes, des homosexualités et des dites « perversions ». {{Article détaillé}}

Militant très à gauche, Guattari a soutenu de nombreuses causes de minorités dans un contexte mondialisé (auprès des Palestiniens en 1976, en soutien aux opéraïstes italiens en 1977, pour le processus de re-démocratisation du Brésil à partir de 1979, etc.). Il a en particulier animé de 1977 à 1981 le Centre d'Initiative pour de Nouveaux Espaces de Liberté. C'est dans ce cadre qu'il a été l'un des promoteurs des radios libres. Félix Guattari participe ainsi en 1981 à la création de Radio Tomate. Il fait partie aussi du collectif de soutien à la candidature de Coluche pour la campagne présidentielle de 1981. {{citation_bloc}} Tombe de Félix Guattari au cimetière du Père-Lachaise.

Famille

Il est le père de l’écrivain Emmanuelle Guattari.