Fumaroli, Marc (1932-....)
Biographie
Marc Fumaroli passe son enfance et son adolescence à Fès. Il effectue des études secondaires au lycée mixte de cette ville (où il obtient un baccalauréat ès lettres) et des études supérieures au lycée Thiers à Marseille, à l'université d'Aix-Marseille et à la Sorbonne.
En 1958, il est reçu à l'agrégation de lettres classiques. De septembre 1958 à janvier 1961, il effectue son service militaire à l’École militaire interarmes de Coëtquidan et dans le VI{{e}} Régiment d’artillerie à Colbert (aujourd'hui Aïn Oulmene), dans le Constantinois. De septembre 1963 à août 1966, il est pensionnaire de la Fondation Thiers. Assistant à la Faculté des lettres de Lille de 1966 à 1969, puis chargé d'enseignement à l'Université Lille III de 1969 à 1976, il devient docteur ès lettres et maître de conférences à Paris IV-Sorbonne en juin 1976. De 1978 à 1985, il est Professeur à l'Université de Paris IV Sorbonne.
En 1986, il est élu professeur au Collège de France, chaire « Rhétorique et société en Europe (XVI{{e}}-XVII{{e}} siècles) ».
En 1991, dans L'État culturel, dont le titre a été repris dans celui de l'ouvrage de Jacques Donzelot, L'État animateur, il développe une critique très ferme de la politique culturelle française qui s'enracinerait dans le régime de Vichy, à travers André Malraux, pour atteindre son apogée en Jack Lang. Pour Marc Fumaroli, « l’État compromet son propre rôle et égare ses propres ressources, toujours limitées, dès lors qu’il veut tout faire » ; la politique culturelle doit viser à développer l'excellence et non s'égarer dans une « conception inflationniste ».
Il est élu à l'Académie française le 2 mars 1995 au fauteuil 6, succédant à Eugène Ionesco et le 30 janvier 1998, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres au fauteuil laissé par Georges Duby.
En 1996, il a été élu président de la Société des Amis du Louvre.
Depuis 1997, il est Professor at large de l’Université de Chicago au titre du Department of Romance Languages et du Committee on Social Thought.
Dès l'année 2000, il travaille avec ses collaborateurs Marianne Lion-Violet (CNRS) et Francesco Solinas (Collège de France) à la constitution d'un Institut consacré à l'étude de la République des Lettres, rattaché au CNRS sous la direction du Professeur Antoine Compagnon. Cette même année, il est professeur invité au Conservatoire national des arts et métiers.
Depuis 2003, il est professeur honoraire au Collège de France et fait partie de plusieurs commissions.
Par arrêté du 2 octobre 2006, Marc Fumaroli a été nommé président de la Commission générale de terminologie et de néologie, en remplacement de M. Gabriel de Broglie, de l'Académie française, pour la durée du mandat restant à courir (JO du 03-10-2006, {{p.}}, texte {{numéro}}).
Depuis mars 2008, il fait également partie de la Commission présidée par Hugues Gall et chargée par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, de pourvoir au poste de directeur de la Villa Médicis à Rome.
Depuis 2009, il est membre du Comité de parrainage de l'Institut régional du cinéma et de l'audiovisuel présidé par le réalisateur Magà Ettori.
En 2009, il devient membre du jury du prix de la BnF.
En 2015, il prend position contre la nouvelle réforme du collège présentée par Najat Vallaud-Belkacem, notamment pour ses effets concernant l'enseignement du latin et du grec, victimes, selon lui, du « fanatisme égalitariste ».
Il est membre d'honneur de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.