Wieviorka, Michel (1946-....)
Biographie
Les grands-parents paternels de Michel Wieviorka, Juifs polonais, furent arrêtés à Nice pendant la guerre et sont morts à Auschwitz. Son père, réfugié en Suisse, et sa mère, fille d’un tailleur parisien, réfugiée à Grenoble, survécurent à la guerre{{refnec}}.
Administrateur depuis juillet 2009 de la Fondation Maison des sciences de l'homme. Il a été président de l'Association internationale de sociologie de 2006 à 2010.
Directeur d'études à l'EHESS, il y a dirigé de 1993 à 2009 le Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (CADIS) fondé par Alain Touraine en 1981.
Sa sociologie introduit une perspective qui tient compte de la globalisation, de la construction individuelle, et de la subjectivité des acteurs. La sociologie de l'action qu'il construit depuis ses premiers travaux sur les mouvements de consommateurs dans les années 1970 l'a conduit à étudier aussi bien des mouvements sociaux que des phénomènes comme le racisme, la violence, ou l'antisémitisme.
Sa reconnaissance internationale doit beaucoup à ses travaux sur le terrorisme (prix spécial du jury européen d'Amalfi 1989 pour son livre Sociétés et terrorisme) et autres conduites de haine et de violence ainsi que sur la globalisation et le multiculturalisme. Plusieurs de ses ouvrages sont traduits en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais et en japonais.
Ses recherches sont volontiers comparatives à l'échelle internationale et il a mené des travaux dans plusieurs pays notamment en Pologne, en Espagne, aux États-Unis, en Amérique latine, en Russie. Il est président du jury de la Bourse Michel Seurat (Cnrs) et du Conseil scientifique du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Ancien membre du Conseil scientifique de la Défense, il est, par ailleurs, président à Bruxelles d'un panel du Conseil européen de la recherche (CER ou European Research Council, ERC-{{7e}} PCRD).
À la demande de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, il a rédigé un rapport sur la diversité en France publié en 2008 chez Robert Laffont où il anime par ailleurs la collection « Le monde comme il va ».
Le 4 décembre 2009, lors d'une interview au journal Libération au sujet de l'identité nationale, il déclare : {{citation}}. Il est proche du Parti socialiste.
Il est par ailleurs le frère d'Annette Wieviorka, Sylvie Wieviorka et Olivier Wieviorka.