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Kazantzákīs, Níkos (1883-1957)

Biographie

{{à délister}} Níkos Kazantzákis est né en 1883 à Héraklion, en Crète, alors sous le joug de l'Empire ottoman. Il est l'aîné des quatre enfants de Mikhalis Kazantzákis (1856-1932), commerçant et propriétaire terrien, et de Maria Christodoulaki (1862-1932). Lors de la révolte crétoise de 1897-1898, il se réfugie avec sa famille sur l'île de Naxos. Il y étudie le français et l’italien à l’École commerciale française de la Sainte-Croix.

De 1902 à 1906, il étudie à l'Université d'Athènes et devient Docteur en droit ; il compose ses premières œuvres et publie son premier livre : Le Lys et le Serpent.

De 1907 à 1909, il se rend à Paris pour étudier la philosophie où il suit les cours d'Henri Bergson. De ce philosophe qui deviendra un de ses maîtres, il retient la théorie de l'élan vital. Il découvre aussi la pensée de Nietzsche auquel il consacre sa thèse : Friedrich Nietzsche dans la philosophie du droit et de la cité.

En 1910, de retour en Grèce, il traduit des œuvres de philosophie.

En 1911, il épouse Galatia Alexiou. Il s'en séparera en 1926.

En 1912, il publie un essai sur Bergson, puis il est engagé volontaire et combat dans les guerres balkaniques. En 1914, il rencontre le poète Ángelos Sikelianós avec qui il effectue durant deux années des pèlerinages (notamment au Mont Athos) et qui lui infusera une conscience nationaliste forte.

En 1917, il rencontre Georges Zorbas, future icône du roman Alexis Zorba, et exploite avec lui une mine de lignite dans la région grecque du Magne.

En 1918, il voyage et réside en Suisse.

En 1919, il est nommé Secrétaire général du Ministère de l’assistance publique, avec pour mission le rapatriement de la population grecque du Caucase au lendemain de la Révolution russe de 1917.

De 1921 à 1924, ayant démissionné de ce poste, il voyage en Allemagne, en Crète, en Autriche et en Italie. Il rencontre Éleni Samiou à Athènes et commence son Odyssée, sa grande œuvre poétique de 33333 vers de dix-sept syllabes.

De 1925 à 1928, il voyage en URSS en compagnie de l'écrivain roumain francophone Panaït Istrati, puis en Palestine, en Espagne, en Italie, à Chypre, en Égypte et au Soudan. Il rencontre Pandelís Prevelákis, son ami le plus cher, et Gorki.

De 1929 à 1936, il séjourne en Tchéquie, en France, à Égine, en Espagne (pendant la guerre), en Chine et au Japon. Il écrit des scénarios de film et des récits de voyages.

En 1937, il bâtit une maison à Égine.

En 1938, il publie son Odyssée, dans sa septième version.

En 1939, il se rend en Grande-Bretagne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réside à Égine où il se consacre à son œuvre : Alexis Zorba.

En 1945, il épouse en secondes noces Éleni Samiou, fait partie du gouvernement et crée un parti politique : l’Union socialiste ouvrière.

En 1946, il effectue des voyages officiels en Grande-Bretagne et en France. Le roman Alexis Zorba est publié.

En 1947, il est nommé Conseiller à la Littérature à l’UNESCO. En 1948, il en démissionne et s’installe à Antibes, en France.

En 1950, il voyage en Espagne, est lauréat du Prix international de la paix et débute l'écriture de son roman La Dernière Tentation, terminée l’année suivante.

En 1951 et 1952, il séjourne en Italie, en Autriche, aux Pays-Bas.

En 1953, il est hospitalisé à Paris pour une maladie à l’œil droit. L’Église de Grèce l’attaque en raison de son dernier ouvrage.

En 1954, La Dernière Tentation est mise à l’index par le pape. Victime d’une leucémie, Kazantzakis est soigné en Allemagne, à Fribourg-en-Brisgau.

En 1955, il repart en Italie et en Suisse, et rencontre en Alsace le Docteur Albert Schweitzer.

En 1956, il est encore soigné à Fribourg et à Vienne avant de se rendre en Slovénie.

En 1957, il repart en Chine et au Japon, où il tombe à nouveau malade. Il est soigné à Copenhague puis à nouveau à Fribourg, où à la suite de la grippe asiatique, il s’éteint le 26 octobre. Il sera rapatrié à Héraklion où il sera inhumé le 5 novembre sur les remparts de la ville, à la suite de l’interdiction par le clergé de son enterrement au cimetière. Sur sa tombe est inscrite l'épitaphe issue de son essai lAscèse : {{citation bloc}}